Mondial-2010 – Moteab, au bout du suspense, sauve l’Egypte face à l’Algérie

 Une défaite par un but d’écart aurait qualifié les Algériens pour leur premier Mondial depuis 1986. Avec ce résultat, les deux sélections rivales d’Afrique du Nord sont désormais à égalité de points (13) dans le groupe C, avec la même différence de buts (+5). Autant dire que le match d’appui, mercredi à Khartoum, s’annonce encore plus explosif. Deux joueurs algériens, blessés, dont Kaled Lemmouchia, jouaient samedi avec une bande de gaze sur la tête, conséquence des événements tendus survenus ces deux derniers jours dans la capitale égyptienne. Jeudi, le car de la délégation algérienne avait été caillassé par des supporters égyptiens sur le trajet menant de l’aéroport du Caire à l’hôtel. Devant 75.000 personnes déchaînées, largement acquises à leur cause, les Egyptiens ne pouvaient espérer un meilleur début de rencontre. Dès la 2e minute, Amr Zaki forçait le verrou algérien, profitant d’un ballon relâché par le gardien Lounes Gaouaoui (1-0) à la suite d’une frappe du milieu de terrain Mohamed Aboutrika.
Malgré cette ouverture précoce du score, les +Pharaons+ semblaient ensuite relâcher la pression, devenant nettement plus brouillons dans le jeu. Les +Fennecs+ algériens en profitaient, mais manquaient à plusieurs reprises l’occasion d’égaliser, par Nadir Belhadj sur coup franc, puis par Antar Yahia en fin de première période. L’occasion algérienne la plus nette intervenait après la pause, lorsque Rafik Saifi s’offrait un raid solitaire dans la défense égyptienne, mais manquait la balle de 1-1, sur un lob bien capté par Al-Hadary (57e). Alors que les +Fennecs+ se dirigeaient vers la qualification, Moteab faisait son entrée sur le terrain (65e), en remplacement de Zaki. Un coup de poker qui s’avérait payant, puisqu’il marquait de la tête dans les ultimes instants de la rencontre, trompant la vigilance de Gaouaoui. Dans une ambiance de liesse, l’Egypte poussait encore, sans succès, mais maintenait intacts ses espoirs d’Afrique du Sud, pour la plus grande joie des spectateurs cairotes.