Les hommes de Laurent Blanc, qui avaient manqué leur reprise hivernale en Coupe de France contre Saint-Etienne (0-1), ont repris leur rythme de croisière en alignant une quatrième victoire consécutive qui les place désormais à un point de Lyon, et surtout dans une spirale beaucoup plus positive que celle des Rhodaniens dans la course au titre. Paris, qui n’avait plus connu la défaite depuis fin novembre à Rennes et qui cherchait le match-test capable de le conforter dans sa progression, est tombé tout simplement sur plus fort que lui et voit s’échapper un peu plus le trio de tête et son rêve de Ligue des champions. Les Girondins, impressionnants de maîtrise, insolents de technicité à l’image de Gourcuff, rêvaient de cette première victoire cette saison contre un concurrent direct à l’Europe. L’entraîneur Laurent Blanc souhaitait voir „un esprit un peu plus tueur“, il a été servi. Une tête rageuse de Diawara sur un coup-franc de Gourcuff (10), puis une reprise en demi-volée du gauche en lucarne de Cavenaghi laissé libre par Camara sur une ouverture de Chalmé (2-0, 35): les Bordelais ont répondu aux attentes de leur entraîneur en se rendant ce choc beaucoup plus facile à gérer, face à une équipe de Paris venue pour contrer et donc plus ou moins en difficulté dans la construction.
Par moments, la production bordelaise, initiée par deux véritables meneurs, Gourcuff et Jussiê, a frôlé la démonstration, avec des enchaînements à une touche de balle dignes du Barça, des changements d’ailes à donner le tournis, qui se terminaient par des ovations d’un public comblé. +Cave+, le préposé argentin à la finition, de nouveau meilleur buteur de L1 avec le Toulousain Gignac (12 buts), a gagné son duel tant attendu avec le jeune Hoarau, perdu dans la nasse composée de Diawara, Henrique ou Diarra sur phases arrêtées.
Ce dimanche, les joueurs de la capitale, qui ont eu les occasions pour mener par Giuly sur un service en or de Rothen (8) ou revenir par Armand (37) et surtout Sessegnon (65, 82), n’ont jamais trouvé la clé du coffre-fort aquitain. Leur réaction d’orgueil au retour des vestiaires était attendue par Paul Le Guen, mais aussi par des Girondins qui laissaient passer un semblant d’orage pour finir en apothéose avec ce chef d’oeuvre „roulettes-double contact-pointu côté opposé“ de Gourcuff (3-0, 70) que maître Zidane n’aurait pas renié. Puis un but passement de jambes +spécial Brésil+ de Fernando mettait Landreau et tout Paris à terre (4-0, 87).
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