Le droit de grève devrait être un droit bien acquis dans les démocraties. Or, il faut constater que l’on essaie de profiter de chaque occasion, aussi futile soit-elle, pour le saborder et mettre en question le bien fondé de son existence.
La France vient de livrer un triste exemple de cette politique réactionnaire portée par les droites et quelques centristes en quête de voix pour les prochaines élections européennes en se servant de la grève longuement annoncée des contrôleurs de la SNCF pour le début des vacances en février en région parisienne. Les médias ad hoc parlent de „prise en otages des Français“ par les grévistes. Or, 71% des Français n’ont même pas eu l’idée de profiter de ces vacances parce qu’ils n’ont tout simplement pas les moyens, selon une étude faite à ce sujet.
Cette basse politique ne sert au fond qu’à monter les salariés les uns contre les autres. Une tactique qui n’est pas nouvelle et qui prouve le mépris d’une classe politique dirigeante et de leurs vassaux médiatiques vis-à-vis des acquis sociaux du peuple. Et le droit de grève en est un, il est un droit fondamental des travailleurs qui est d’ailleurs en France un droit constitutionnel par son inscription au préambule de la Constitution de 1946.
Cette attaque n’est pas un fruit du hasard, l’on sait que les acquis sociaux l’ont été grâce à des grèves. Remettre le droit de grève en question est enlever aux salariés l’une des seules armes légales dont ils disposent pour défendre leurs intérêts.
Une chose est certaine, les droits acquis, sociaux, législatifs, humanitaires, etc. ne sont pas garantis ipso facto au sein de l’Union européenne. Il faut être prêt à les défendre à tout moment!
Le droit de grève est sacralisé dans la Constitution française. Impossible de faire mieux ! Un syndicat minoritaire à la SNCF (SUD) a souhaité surfer sur le mécontentement des contrôleurs et a déclenché cette grève toute récente. Le calendrier de cette grève, soigneusement choisi, cad au début des vacances scolaires a rendu impossible le transport de nombreux voyageurs, beaucoup modestes. Les Français en ont marre de ces grèves répétées et opportunistes, déclenchées par des syndicats idéologues (le fameux « grand soir »). L’OGBL et le DGB sont autrement plus puissants, moins idéologisés … et responsables !