LeserforumJeunesse – Käerjeng: retour sur un match à guichet fermé …!

Leserforum / Jeunesse – Käerjeng: retour sur un match à guichet fermé …!
 Photo: Editpress/Julien Garroy

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Le dimanche 10 mars dernier, les Noir(s) et Blanc(s) eschois s’apprêtaient à livrer un important match pour leur maintien – quand on y pense, la Jeunesse! – qui d’ailleurs allait se solder par une troisième victoire d’affilée sur son terrain, entretemps six en tout et pour tout, série en cours, en attendant de pied ferme voir venir les dangereux Differdangeois.

Ce jour-là, tout un groupe de spectateurs, et parmi eux, une personne handicapée, voulant gagner … le stade, trouvèrent le portail principal côté rue Renaudin inhabituellement fermé! Tout d’abord surpris par ce contretemps, ils prirent au début leur mal en patience, malgré un temps frisquet et bien qu’il commençait par pleuvoter, ne voulant pas déroger à leurs sacro-saintes habitudes, se disant que le caissier et son collègue contrôleur, pour une raison ou une autre, ayant peut-être la veille fait la java, durent sans doute avoir pris un peu de retard.

Ne voyant rien ni personne venir les avertir, ne serait-ce que pour les renseigner, ils commencèrent par s’énerver peu à peu, voire sérieusement, en voyant le temps passer et le coup d’envoi du match approcher.

Finalement, de plus en plus fébriles et remontés, après avoir trépigné d’impatience et leur mauvaise humeur allant crescendo, rouspété, puis maudit à voix haute les supposés responsables de leur déconvenue, tapoté contre le lourd portail en s’esquintant les doigts, ne se lassant pas de fulminer contre ceux qui avaient osé leur faire l’affront et de les avoir laissé(e)s en plan, eux les derniers des Mohicans, fidèles parmi les fidèles du club, auxquels s’étaient joints quelques „hôtes-charageois“ sans joie, tout ce petit monde aigri, finît par se résigner et à se dépêcher, en toute hâte, bon gré mal gré, en porte-à-faux vers le haut de la „Hiehl“, en direction de la place des Mines et de son portail d’entrée bis de service.

Arrivés „just in time“, du moins pour ceux et celles encore le mieux en jambes et ayant eu le bon réflexe, de passer en tant que supporters frustrés par „bison futé“, ils purent assister à la victoire des leurs contre de robustes „Kärjengelcher“, laissant présager de meilleurs lendemains pour leur club jusque-là plutôt mal en … point(s)!

Ce fut là du baume au cœur des supporters remontés, qui à la fin de la partie, n’avaient pas pour autant remisé leur rancœur envers les goujats de portiers, et là on ne parle ni du trio de gardiens des filets actuels ni même d’Adrien, l’ancien défonceur, qui auparavant les avaient laissés poireauter devant un portail hermétiquement fermé. Du coup, me hélant au passage, car connaissant moi et ma signature, ils m’enjoignirent de jouer les écrivains publics en rédigeant un petit papier traduisant leur mauvaise humeur.

Des reproches et griefs à notre humble avis entièrement justifiés, vu que, et même si la chose ne fut dans le fond pas si grave que ça, il aurait suffi qu’en cas d’indisponibilité du caissier-guichetier ou pour une quelconque autre obscure raison, cela aurait été la moindre des choses, voire de politesse de venir en personne officielle(ment) avertir et expliquer sur place le comment du pourquoi et vis-versa de cet aléa, ou du moins de prévenir le public par voie d’affichette et fléchette indiquant le bon chemin à prendre, collées au-devant d’un des battants de la porte cochère restée désespérément close!

Or, personne côté club ne semble avoir daigné y penser, même si ce sont là des pannes pardonnables en soi, un coupable oubli, néanmoins pardonnable, pouvant arriver même aux clubs les plus titrés – la preuve – à condition de bien vouloir s’excuser par après.

Les „gentlemen“ du Fola, dans une situation pareille, auraient-ils agi autrement? Rien n’est moins sûr, vu que même chez eux, les bonnes manières, si jamais par-dessus la légende, elles ont réellement existé, semblent appartenir au passé.

On se rappelle qu’une frange parmi leurs jeunes „supporters“, faisant fi de l’ancienne devise de la doyenne, il y a quelques années en arrière, graffitèrent de slogans fort désobligeants le portail emblématique en question!

Quant à la Jeunesse et à ses G.O., pourtant si nombreux à la ramener en contrebas de la tribune d’avant-match, il leur est toujours permis, car pas trop tard, de se faire racheter moralement de cette bévue, en s’excusant par voix de micro pour ce fâcheux contre-temps auprès du dernier solide et fidèle bloc restant d’un public, par ailleurs, de plus en plus clairsemé, à mille lieux de l’expression bien française, au sens propre d’un „à guichet fermé“, c.-à-d. d’un stade plein à craquer, et qu’il importe donc de choyer d’autant plus, plutôt que de lui fermer la porte au nez!