Belgique/incident nucléaire: un ministre exige des sanctions

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Le ministre belge de l'Energie Paul Magnette a réclamé mardi des \"sanctions sévères\" à l'égard des responsables d'un laboratoire médical où s'est produit une fuite d'iode radioactif il y a dix jours, estimant qu'ils avaient commis \"des erreurs effarantes\".

 „J’ai reçu un tableau de la situation qui révèle des erreurs effarantes, tant dans l’interprétation du problème que dans les délais d’alerte“, a déclaré à l‘AFP M. Magnette. „J’ai exigé un nouveau responsable de la sécurité et que l’on prenne des sanctions sévères“, a-t-il ajouté. L’incident, le plus grave de ce type jamais survenu en Belgique, s’est produit vendredi 22 août à l’Institut national des Radioéléments (IRE) de Fleurus, près de Charleroi (sud). Une „erreur de manipulation“ a provoqué un rejet dans l’atmosphère d’iode radioactif, a précisé Paul Magnette. Mais l’ordinateur chargé de répercuter l’alarme „est tombé en panne“ et le technicien présent, pensant à un „problème de filtre“, „n’a pas pris de mesure“, a ajouté le ministre de l’Energie, également chargé de l’Environnement. Ce n’est que le lundi 25 août, lorsque le système de sécurité a lancé une nouvelle alarme, que l’IRE a informé l’agence belge de contrôle nucléaire (AFCN), et encore avec plusieurs heures de retard. En outre, la production s’est poursuivie durant encore plus de 24 heures, ce qui constitue „une grave erreur de monitoring et d’interprétation“, selon M. Magnette.
D’abord jugé inoffensif par l’AFCN, l’incident a été requalifié le 28 août par les autorités, qui ont alors demandé aux riverains de ne pas consommer les fruits et légumes de leur jardin. Un conseil d’administration extraordinaire de l’IRE, un organisme reconnu d’intérêt public dont les produits servent à détecter et à traiter le cancer, examinera jeudi les sanctions réclamées par le ministre. L’incident et les hésitations en matière de communication des différentes autorités ont causé un vif émoi chez les riverains de l’IRE. Des tests effectués lundi sur près de 1.000 personnes, en majorité des enfants, vivant dans les alentours de l’institut n’ont cependant pas révélé de contamination à l’iode radioactif.