Non négociable!

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(AFP/Bertrand Guay)

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Avoir le courage de ses idées.

Si Vladimir Poutine fut l’un des premiers chefs d’Etat à exprimer ses condoléances et sa solidarité à François Hollande après les sanglants attentats de Paris, c’est qu’il sait bien mieux que nous ce dont il parle. D’où jadis déjà, un sinistre 11 septembre, son appel à Bush Jr.

Certes, nous pleurons avec notre voisin et allié de toujours, certes, Paris est un peu notre capitale aussi, mais contrairement aux Russes, aux Américains, Britanniques, Espagnols ou Italiens, nous n’avions pas à faire face à des victimes déchiquetées dans nos bistrots, discothèques, métros, etc. suite à des actes terroristes. Cela dit, méfions-nous. Trop de trafics, de présence d’acteurs aussi nébuleux que discrets, de coffres-forts et de comptes discrets finissent par attirer le regard méprisant de fanatiques en tout genre.

Le Caucase du Nord pose problème à Moscou, à l’instar du Daghestan, voisin de la Tchétchénie dont est issu l’un des pires chefs de file de l’Etat islamique. Daech vise le Caucase et le dit sans ambiguïté. Un avion explosé en plein vol, l’attentat du métro de Moscou, la prise d’otages du Music-Hall (130 morts), celle de l’école de Beslan (385 morts, essentiellement des enfants), l’attaque tchétchène dans une maternité: autant de cauchemars vécus par Poutine. A l’époque, nous compatissions peu ou pas avec le peuple russe ainsi meurtri, moins en tout cas qu’il ne le fait avec nous, Européens de l’Ouest.

L’alliance contre Daech est une nécessité. Elle prime sur le reste. Y compris chez nous, où la transparence n’est pas encore la règle comme l’a montré l’incident de l’hôtel Simoncini où la femme arrêtée et désormais surveillée fut tout sauf folle. Et ce ne fut pas la première affaire de la sorte dans la capitale.

L’angélisme est dangereux et en politique, ceux qui sont grands se distinguent par leur capacité à pouvoir trancher. Dans le vif. Sans amalgame. Ce n’est pas en prétendant qu’il n’y aurait que 16 femmes voilées au Luxembourg que l’on crée la confiance. Car chaque citoyen a des yeux et chacun sait compter. Ce n’est pas en refilant aux communes le devoir de réglementer en matière de burqa/niqab que l’on se distingue. Un Etat peut et doit imposer sa loi sur la base de ses valeurs et dès lors, celle-ci s’applique. Notre philosophie de la laïcité publique et de l’égalité homme-femme ne tolère aucun compromis. Compromis au nom de quoi, d’ailleurs? D’un hypocrite œcuménisme dont l’unique objectif est de veiller à ce que l’argent public coule partout pour ne pas tarer une source précise?

Les valeurs démocratiques devraient être plus nobles que les intérêts financiers mesquins qui se cachent derrière une pseudo-tolérance religieuse. La croix, la burqa, le calot, c’est privé. La croyance, c’est personnel. Dans nos rues, nos écoles, nos entreprises il n’y a ni les uns ni les autres, donc nulle place pour l’import-export de croyances quelconques et des idées qu’elles véhiculent.

Daech veut imposer sa loi à la terre entière. Jamais ne pourra-t-on discuter ou négocier avec ces gens-là, puisqu’ils sont convaincus d’être seuls à détenir la vérité. Pour eux, mécréants nous sommes et mécréants nous resterons.

Daech et Al-Qaïda sont des organisations mafieuses de tueurs patentés. Il faut leur livrer la guerre, jusqu’au dernier de leurs combattants et kamikazes. Sans états d’âme, sans pardon, sans compromis intellectuel. Ce sera le prix à payer si nous voulons préserver la part d’humain en nous et continuer à croire à la valeur qui prime, l’humanisme. Celle qui fait que la vie vaut d’être vécue.