Manifestation devant le siège d’ArcelorMittal: les salariés sont verts de rage (VIDEO + PHOTOGALERIE)

Trente bus en provenance de Florange, ainsi que 150 salariés belges étaient attendus mardi midi à Luxembourg-Ville. Les rues étant bloquées à la circulation, les 1.800 manifestants n’ont pas eu difficile à se faire remarquer et entendre devant le siège d’ArcelorMittal. Parmi les plus fâchés, les Belges, notamment les Liégeois, fous de rage envers les mesures de chômage techniques entreprises par ArcelorMittal.
Les milliers de manifestants ont profité de la réunion annuelle des actionnaires de l’entreprise pour exprimer leur colère.  Ils ont fait un chahut pas possible et ont essayé de saccager le bâtiment en se servant notamment aussi de cocktails molotovs. Un vrai ravage. Selon nos collègues de „Tageblatt Online“ présents sur place, la foule aurait même tenté de frapper quelques journalistes.

En réplique, la police s’est mise à lancer depuis l’intérieur des bombes lacrymogènes ainsi que des tirs de paintball. Toutefois, les manifestants n’ont pas lâché prise. Verts de rage, ils ont tenté par tous les moyens d’entrer dans le bâtiment. Tandis que certains manifestants se sont mis à forcer la porte d’entrée à l’aide des barrières qui faisaient office de barrage entre les manifestants et le siège; d’autres ont essayé d’y pénétrer par le côté. L’un d’entre eux a d’ailleurs réussi à s’infiltrer dans l’enceinte de l’immeuble. Mais sa joie fut vite gâchée, puisque la police l’a aussitôt interpellé. Malgré les négociations entre les deux parties prenantes pour faire libérer le captif, ce dernier a tout de même été arrêté par la police.

La manifestation fut donc bien violente et tumultueuse avec comme résultat plusieurs vitres brisées et quelques blessés, dont un caméraman de RTL Lëtzebuerg touché par les attaques des forces policières. En dépit d’un retour au calme peu après 14 heures, jamais le Luxembourg n’a connu une telle réaction colérique de la part des manifestants qui n’ont finalement pas été reçus par la direction comme ils le réclamaient.

Notons que ce mouvement fait suite à l’échec des négociations, lundi, entre la direction d’ArcelorMittal et les syndicats belges concernant les garanties sur le maintien de l’activité à moyen terme.
MnM

Photographe: Pierre Matgé

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