Le „Spice“, première préoccupation pour le Luxembourg

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Suivant le rapport annuel de l'Observatoire européen des drogues et des toxicomanies, publié jeudi 5 novembre, le Luxembourg compte plus de 80 décès sur un million causés par la drogue. Un chiffre alarmant et surtout plus élevée que la moyenne européenne qui inquiète les autorités. Autre souci: le Spice qui se répand bien vite.

Certes, le nombre d’infractions à la législation antidrogue a légèrement baissé, mais le nombre de décès recensés n’est pas rassurant. D’autant plus que les produits commercialisés sous la marque « Spice », une substance qui contient du cannabinoïde de synthèse, suscitent de vives inquiétudes. Souvent, les ingrédients de celle-ci ne figurent pas dans la liste des ingrédients utilisés de manière à ce que les usagers les consomment à leur insu.
Vu l’ampleur à laquelle ces drogues sont vendus, notamment sur la toile ou dans des « head shops » et « smart shops » (magasins vendant des euphorisants légaux), certains pays, tels que le Luxembourg, n’ont guère hésité à entreprendre des mesures juridiques pour interdire ou du moins contrôler la vente de ce Spice ainsi que les produits assimilés. « Le Luxembourg a décidé de contrôler différents cannabinoïdes de synthèse en tant que substances psychotropes », indique le rapport.
Notons dans ce contexte que le Grand-Duché, l’Allemagne, la Slovaquie et la Suède sont les seuls pays à pouvoir « appliquer une procédure législative accélérée si le risque est considérée comme élevé ». Ceci n’est pas le cas pour les autres pays de l’Union européenne.
Aussi faut-il souligner qu’en matière de traitement de substitution, le Luxembourg met à disposition des soins psychosociaux pour ainsi assurer l’efficacité de ce traitement. Parallèlement, le pays constate une baisse du nombre de seringues distribuées.

La cocaïne, un phénomène qui prend de l’ampleur

Enfin, pour information, les patients soignés pour dépendance à la cocaïne représentent au Luxembourg 11 à 13 % de tous les toxicomanes en traitement. Pourtant, suivant l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies, la tendance de cette consommation tend plutôt vers le haut. « Au moins 13 millions de personnes, soit 3,9% des adultes européens, ont consommé de la cocaïne au cours de leur vie….La consommation de cocaïne et d’opiacés progresse dans l’Union européenne où ces substances occupent une „place prépondérante“ »