La recherche ne doit pas être le laissé-pour-compte de la crise

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Mardi, le 3 novembre, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, a présenté les lignes principales du programme gouvernemental 2009-2014 en matière de la recherche publique. Ainsi, l'accent sera mis sur une coopération accentuée, sur un principe de liberté accordée aux centres de recherche et sur une meilleure coordination des ressources humaines.

Le ministre de la Recherche l’a assez souvent répété lors de la présentation du programme: La recherche ne doit pas souffrir de la crise. Une enveloppe financière de 271 millions d’euros veillera donc, pour les quatre années à venir, à valoriser davantage les résultats des activités de recherche, en portant notamment une attention particulière à la propriété intellectuelle et à la « flexicurité » des chercheurs. Le gouvernement entend également mettre plus d’accent sur la mise en place de contrats de performance, dont 60% émaneront des dotations de l’Etat. Aussi, faudra-t-il concentrer les efforts sur la création de centres de recherche qui se baseront essentiellement sur un partenariat public-privé.

Liberté et autonomie

La recherche fondamentale ne devra pas être négligée non plus, ceci dans un souci de compétitivité. Celle-ci, complément à la recherche appliquée, ne peut être assurée que si et seulement si l’autonomie devient un principe de base de ce programme gouvernemental. En effet, liberté et autonomie sont deux principes chers au gouvernement. « Pour leur développement futur, la recherche et l’innovation ont besoin de liberté » et ce suivant une approche à long-terme et non à court-terme, surtout en ces temps de crise, comme l’a souligné le ministre François Biltgen. Permettre les opportunités pour la recherche « non utilitaire », assurer la liberté d’action, garantir une autonomie d’exécution sont autant de règles qu’il faut respecter. « La recherche doit toujours rester libre », a insisté le ministre.
Mais cela ne peut fonctionner qu’en présence d’une coopération tant nationale (public-privé) qu’internationale. Cette collaboration ne doit cependant pas trop être regulée, faute de quoi l’autonomie et la liberté seront entravées.

Les chercheurs dans tout ça

Last but not least, les chercheurs seront le point d’orgue de la programmation. Avec comme but d’accueillir près de 1.348 chercheurs dès la mise en place définitive de la Cité des Sciences à Esch/Belval et ensuite 2.357 d’ici 2020, le gouvernement souhaite mettre l’accent sur les scientifiques.
Notons qu’entre 2000 et 2007, le Luxembourg comptait 690 chercheurs. Mais grâce à une réforme majeure en 2008 le nombre n’a pas tardé à monter.