Russie: L’ex-patron de Ioukos Khodorkovski transféré à Moscou pour un nouveau procès

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L'ex-patron du groupe pétrolier russe Ioukos, Mikhaïl Khodorkovski, détenu en Sibérie, a été transféré à Moscou pour participer à un nouveau procès qui doit s'ouvrir le 3 mars, a indiqué mardi à l'AFP la porte-parole du tribunal municipal de Moscou.

„Le tribunal de Khamovniki de Moscou a été informé du transfert à Moscou de (Mikhaïl) Khodorkovski et de (son ex-associé Platon) Lebedev“, a indiqué la porte-parole, Anna Oussatcheva. MM. Khodorkovski et Lebedev se trouvaient mardi au „centre de détention spécial“ de la prison Matrosskaïa Tichina au nord de Moscou, selon une source judiciaire citée par l’agence Interfax. Condamnés en 2005 à huit ans de prison pour fraude fiscale et escroquerie à grande échelle, MM. Khodorkovski et Lebedev, qui purgent leur peine en Sibérie près de la frontière chinoise, seront jugés une nouvelle fois pour „détournement de biens“, „détournement de fonds“ et pour des „opérations financières illégales“, selon le parquet. La justice russe avait fixé au 3 mars le début des audiences pour le nouveau procès de Mikhaïl Khodorkovski. L’affaire qui avait abouti à sa condamnation en 2005 avait été dénoncée à l’époque comme politique par des observateurs et experts. Des libéraux russes et à l’étranger avaient estimé qu’elle était inspirée par le Kremlin qui voulait rétablir le contrôle de l’Etat sur de précieux actifs pétroliers et mettre au pas un homme d’affaires jugé trop indépendant. L’ex-patron de Ioukos et son associé sont accusés d’avoir effectué des opérations illégales pour un montant total de 896 milliards de roubles (environ 25 milliards de dollars au taux de change actuel) entre 1998 et 2003. Le parquet avait annoncé avoir ouvert cette nouvelle enquête en février 2007 contre l’ex-homme le plus riche de Russie. La défense de M. Khodorkovski avait menacé de boycotter le procès si son client n’était pas transféré à Moscou et s’il était obligé de participer aux audiences en vidéoconférence depuis sa prison sibérienne. L’année dernière, la justice russe a refusé de lui accorder une libération anticipée à laquelle il pouvait prétendre après avoir purgé plus de la moitié de sa peine, en invoquant des motifs plutôt surprenants, telle une promenade dans la cour de la prison sans mettre les mains derrière le dos.