L’UE prolonge d’un an sa mission d’observation en Géorgie

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Les ministres des Affaires étrangères de l'UE ont prolongé d'un an lundi leur mission d'observation en Géorgie, mise en place après la guerre de 2008 entre Moscou et Tbilissi et qui est aujourd'hui la seule de ce type encore en place, a annoncé la présidence suédoise de l'UE.

„Le Conseil (organe des ministres de l’UE, ndlr) a décidé de prolonger le mandat de la mission de 12 mois supplémentaires jusqu’au 14 septembre 2010“, indique un texte adopté au cours d’une réunion à Bruxelles. Le mandat de l’actuelle mission, qui compte près de 300 personnes, des policiers et gendarmes pour l’essentiel, arrive à échéance à la mi-septembre. Elle avait été mise en place en octobre 2008, après le conflit armé russo-géorgien d’août au sujet des régions séparatistes d’Ossétie du Sud et d’Abkhazie. Son objectif est de faire respecter l’accord de cessation des hostilités.
La mission européenne est aujourd’hui la seule sur le terrain depuis que Moscou a refusé le renouvellement de celles de l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) et de l’ONU. Mais contrairement à ces dernières les Européens n’ont jamais obtenu l’accès aux républiques sécessionnistes.
Lundi, les ministres ont dénoncé ce refus. Ils ont rappelé que leur mission avait un mandat „sur l’ensemble du pays“ et ont réclamé que leur mission ait „un accès sans restriction à l’Abkhazie et à l’Ossétie du Sud“. L’Union européenne a aussi à nouveau demandé aux troupes russes, sans grand espoir d’être entendue, de se retirer sur les positions qui étaient les leurs avant le déclenchement du conflit d’août 2008. La Russie est le seul pays, avec le Nicaragua, à avoir reconnu l’indépendance proclamée par les deux territoires géorgiens d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud, à la suite du conflit russo-géorgien d’août 2008. L’UE et les Occidentaux estiment que l’intégrité territoriale de la Géorgie a été violée. La question qui va se poser à présent pour les Européens est d’étendre ou non leur mission dans les mois à venir à d’autres pays, comme les Etats-Unis ou la Turquie. Les Géorgiens militent en ce sens, soutenus par les Britanniques. Mais les Européens restent prudents pour ne pas créer un nouveau sujet de contentieux avec Moscou. „Il est prématuré de discuter de changements“ dans la mission, surtout s’il s’agit d’y intégrer de „nouveaux Etats“, a estimé lundi le ministre italien des Affaires étrangères, Franco Frattini.