L’Isaf, une force internationale de plus de 50.000 soldats pour l’Afghanistan

Cette force, dirigée par le général américain David McKiernan, est mandatée par les Nations Unies, mais elle a été confiée en 2003 au commandement de l’Otan.
Elle compte, selon l’Otan, quelque 47.000 soldats sur place, et plus de 50.000 en incluant ceux qui sont stationnés dans les pays voisins.
Elle comprend 26 Equipes de reconstruction provinciale (PRT). Il s’agit, selon l’Otan qui fournit ces chiffres, de la première et de la plus grande opération terrestre de l’Alliance atlantique. L’Isaf est chargée de mener des „opérations de stabilité et de sécurité en coordination“ avec l’armée afghane, de soutenir cette armée ainsi que d’obtenir le désarmement des „groupes illégaux“, dont Al-Qaïda.
Au sein de l’Isaf, les Américains sont les plus nombreux (17.790), suivis des Britanniques (8.380, principalement dans la province d’Helmand -sud-, un bastion des talibans), des Allemands (3.220, basés dans le nord, moins en proie aux conflits), des Français (2.660, à Kaboul et dans la province de Kapisa, à l’est), des Canadiens (2.500, dans la région de Kandahar, dans le sud), des Italiens (2.350, à Kaboul et à Herat, dans l’ouest), des Néerlandais (1.770) et des Polonais (1.130). L’Isaf n’est pas la seule force étrangère militaire opérant en Afghanistan. Pour renverser le régime des talibans, les Américains ont lancé en octobre 2001 l’opération „Enduring Freedom“, une coalition qui compte actuellement 6.000 soldats, essentiellement américains. Ces troupes sont surtout basées dans l’est de l’Afghanistan.
Au total, quelque 980 soldats étrangers sont morts en Afghanistan, dont 604 Américains, 120 Britanniques, 97 Canadiens, 26 Allemands, 23 Français, 23 Espagnols, 17 Néerlandais et 16 Danois. Les pertes de l’armée afghane et de civils afghans sont bien plus nombreuses. Au total, 1.445 civils sont morts dans les violences en Afghanistan depuis le début de l’année, 39% de plus que durant les huit premiers mois de 2007 selon l’ONU. La plupart meurent dans les attaques de talibans et d’autres insurgés, mais des erreurs de frappe des forces internationales provoquent la colère des populations et ont déclenché les protestations des autorités de Kaboul.