Ces pays suivent la présidence tchèque de l’UE, qui avait convoqué l’ambassadeur d’Iran à Prague dès lundi soir et appelé ses partenaires européens à faire de même.
La France, dont le président Nicolas Sarkozy a été l’un des dirigeants occidentaux les plus critiques à l’égard du régime iranien, a ainsi convoqué mardi, pour la deuxième fois depuis le 15 juin, l’ambassadeur Seyed Mehdi Miraboutalebi.
Le directeur pour l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient du ministère des Affaires étrangères lui a „réitéré notre forte préoccupation face à l’évolution des événements en Iran“ et a demandé que „toute la lumière soit faite sur la sincérité du scrutin présidentiel“, a indiqué le porte-parole du ministère, Frédéric Desagneaux. La Suède, qui prendra la présidence de l’Union européenne le 1er juillet, a fait de même.
Le secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères Frank Belfrage a „fait passer un message fort exprimant nos inquiétudes“, a rapporté un porte-parole, Cecilia Julin.
Même scénario pour la Finlande, dont le ministre des Affaires étrangères Alexander Stubb a déclaré à l’ambassadeur d’Iran à Helsinki que son pays condamnait „fermement le recours des autorités (iraniennes) à la violence“ et demandait un nouveau comptage des voix, vu les irrégularités apparues pendant la présidentielle du 12 juin. A l’instar de la présidence tchèque de l’UE, les Pays-Bas avaient convoqué l’ambassadeur d’Iran dès lundi soir pour „condamner vivement“ la „violence excessive“ utilisée contre les manifestants et réclamer une „enquête transparente“ sur les élections. Berlin avait aussi convoqué l’ambassadeur d’Iran dès lundi, pour protester contre les accusations iraniennes d'“ingérence“ européenne. La présidence tchèque de l’UE a jugé ces accusations „infondées et inacceptables“. La Grande-Bretagne, qui a été particulièrement critiquée par Téhéran, s’est en revanche abstenue d’un tel geste. L’agence officielle iranienne Irna avait annoncé plus tôt lundi que l’ambassadeur d’Iran à Londres allait être rappelé par Téhéran pour consultations, mais cette information a ensuite été démentie auprès du ministère iranien des Affaires étrangères. Le pouvoir iranien a exclu mardi l’annulation du scrutin du 12 juin et annoncé que le président sortant Mahmoud Ahmadinejad serait investi pour un nouveau mandat entre le 26 juillet et 19 août. Depuis dix jours, l’annulation du scrutin est exigée au cours de manifestations par l’opposition menée par Mir Hossein Moussavi, arrivé deuxième au premier tour de la présidentielle, selon des résultats officiels contestés. Leur répression a fait au moins 17 morts, une centaine de blessés et des centaines d’arrestations. Les Européens ont adopté depuis le début des manifestations iraniennes un ton plus critique que Washington à l’égard de Téhéran, tout en faisant preuve eux aussi de retenue pour éviter que cela ne se retourne contre les manifestants.
23. Juni 2009 - 19.19 Uhr
De Maart
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