Les Pays-Bas maintiennent leur veto au dégel d’un accord UE-Serbie

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Les Pays-Bas n'ont pas été convaincus lundi par leurs partenaires européens de dégeler une partie de l'accord UE-Serbie, malgré les \"progrès\" rapportés par le procureur du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie sur la coopération de Belgrade avec ses services.

 „Nous avons entendu le procureur du TPI Serge Brammertz, c’était riche d’enseignements (…) Il nous a beaucoup éclairés en disant qu’il y avait des progrès très nets“, a indiqué le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner, dont le pays préside actuellement l’UE, à l’issue d’une réunion avec ses homologues européens à Bruxelles. „Le procureur nous a informés de l’intensification importante des efforts du gouvernement et des autorités serbes en matière de coopération avec le TPI“, a renchéri le commissaire à l’Elargissement Olli Rehn.
 Malgré ces commentaires positifs du procureur, il n’y a pas eu „unanimité aujourd’hui“ pour dégeler une partie de l’accord, a regretté le chef de la diplomatie britannique David Miliband. „Il y a une très, très grande majorité pour le dégel“ de la partie commerciale de l’Accord de stabilisation et d’association (ASA) entre l’UE et la Serbie, signé en avril, a noté M. Kouchner. Mais l’UE doit maintenant convaincre „à l’intérieur de ses propres rangs“, a-t-il ajouté, en référence à la position des Pays-Bas, seul pays à s’opposer à ce dégel, que les autres jugent mérité après l’arrestation en juillet de l’ancien chef politique des Serbes de Bosnie, Radovan Karadzic. Pour lever son veto, La Haye réclame la „pleine coopération“ de Belgrade avec le TPI et en particulier l’arrestation de l’ancien chef militaire des Serbes de Bosnie, Ratko Mladic. Malgré cette fermeté néerlandaise, „nous ne désespérons pas“ de parvenir prochainement à l’unanimité, a indiqué M. Kouchner. Il est „presque sûr que nous
ferons en octobre le dégel de l’accord intérimaire“, a renchéri le diplomate en chef de l’UE Javier Solana, qui avait déjà espéré un déblocage ce lundi. L’entrée en vigueur de l’intégralité de l’Accord de stabilisation et d’association, première étape vers une adhésion à l’UE, reste, elle, conditionnée à la „pleine coopération“ de Belgrade avec le TPI. Sur ce point, tous les Etats membres sont d’accord


Géorgie: les discussions internationales reportées de quelques jours 
Les discussions internationales sur l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud, qui devaient commencer le 15 octobre à Genève, débuteront avec quelques jours de retard, pour ne pas coïncider avec un sommet européen, a indiqué lundi le chef de la diplomatie française. La date du 15 octobre „ne sera pas respectée, à quelques jours près“, a déclaré Bernard Kouchner, dont le pays préside l’UE, à l’issue d’une réunion des ministres européens des Affaires étrangères à Bruxelles. „Nous avons dit le 15 octobre, c’était une première erreur, ce sera forcément un tout petit peu après, car le 15 il y a un Conseil européen“, a-t-il expliqué.
„Cette date ne sera pas tenue, mais autour de cette date je l’espère, il y aura un début de négociations politiques“, a-t-il ajouté. Le secrétaire d’Etat français aux Affaires européennes Jean-Pierre Jouyet a précisé qu’on parlait d’un report de quelques jours au maximum, les négociations risquant d’être tout au plus reportées à la semaine suivante. „C’est pour des raisons pratiques, vous n’allez pas faire la conférence à Genève en même temps que le Conseil européen alors que c’est l’Europe qui est au coeur du dispositif“, a-t-il souligné. L’ouverture de ces négociations faisait partie de l’accord annoncé le 8 septembre à Moscou après des discussions entre les présidents français Nicolas Sarkozy et russe Dmitri Medvedev.