La Commission plaide pour la reprise de négociations UE-Russie

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La Commission européenne a préconisé mercredi de reprendre les négociations sur un accord de coopération renforcé UE-Russie, même si les présidents lituanien et polonais s'y opposent en raison du maintien d'importantes forces russes dans les régions séparatistes géorgiennes.

„Ces négociations doivent continuer“, déclare la Commission dans un document faisant l’inventaire des relations entre l’UE et la Russie, que les dirigeants européens lui avaient demandé lors de leur sommet extraordinaire sur le conflit russo-géorgien le 1er septembre. „Premièrement parce que cela permettra à l’UE de poursuivre ses propres intérêts avec la Russie, deuxièmement parce que c’est le meilleur moyen de dialoguer avec la Russie avec une position (européenne) unifiée“, argue la Commission.
Cette „revue des relations UE-Russie“ sera au menu lundi des ministres européens des Affaires étrangères. Ils devront décider si, lors du sommet UE-Russie qui se tiendra le 14 novembre à Nice (France), l’UE peut annoncer une date pour la reprise des négociations. Pour la Commission, „les prochaines séances de négociations doivent être programmées maintenant“, même si elle laisse le soin aux ministres de trouver un accord sur „la base“ sur laquelle elles pourront reprendre. Les présidents lituanien Valdas Adamkus et polonais Lech Kaczynski ont néanmoins fait savoir lundi qu’il était pour eux „trop tôt“ pour annoncer la reprise de ces pourparlers. Ils ne pourront redémarrer „que lorsque la Russie aura retiré ses troupes de Géorgie aux positions d’avant“ l’éclatement du conflit russo-géorgien le 7 août, ont-ils souligné, accusant Moscou de ne pas respecter les clauses de l’accord de cessez-le-feu.
M. Sarkozy, qui préside l’UE, plaide depuis un mois pour la reprise des négociations sur ce nouvel accord. Mais vu les réticences de la Pologne, de la Lituanie comme de la Suède et de la Grande-Bretagne, aucune décision n’a été prise au sommet européen d’octobre. La suspension de ces pourparlers est la seule mesure prise par les Européens pour signifier concrètement leur condamnation de la main-mise de la Russie sur les territoires séparatistes géorgiens d’Abkhazie et d’Ossétie du sud.