Israël craint d’autres attentats à la voiture ou à la pelleteuse à Jérusalem

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Israël craignait mardi une recrudescence d'attaques palestiniennes menées avec des véhicules lancés contre des passants à Jérusalem où 13 personnes ont été blessées dans un attentat similaire.

 Lundi soir, un Palestinien de 19 ans, Qassem al-Moughrabi, originaire de Jérusalem-est a blessé ces personnes qui restaient hospitalisées mardi, en lançant sa voiture contre un groupe de soldats avant d’être tué. Auparavant, deux attentats à la pelleteuse avaient été commis à Jérusalem en juillet par deux Palestiniens qui avaient tué trois Israéliens et blessé plus de soixante autres avant d’être eux aussi abattus. „Nous ne disposons pas de renseignements, ni de dissuasion et pire encore les services de sécurité n’ont aucune solution“, a estimé le quotidien Yédiot Aharonot, le journal le plus vendu d’Israël dont les autorités semblent impuissantes à contrer de telles attaques. „Détruire la maison des tueurs et punir leur famille est cruel et inhumain. Mais quelqu’un dispose-t-il d’un d’une meilleur solution pour arrêter cette vague“? s’interroge ce quotidien. Le quotidien libéral Haaretz reprend une déclaration du Premier ministre du gouvernement de transition Ehud Olmert à l’occasion d’une précédente attaque et affirme que „tous ceux qui pensent que l’occupation de Jérusalem-est doit continuer vont devoir s’attendre à d’autres attaques au bulldozer“. Pour le père de l’auteur de l’attaque de lundi, cité par la radio militaire israélienne, il s’agit d’un „simple accident de la circulation. Il sera impossible de connaître la vérité car le soldat a tué mon fils“. „Mon fils est ce que j’avais de plus cher. La maison, je m’en fous. Je peux en acheter cent autres“, a-t-il ajouté faisant référence à la proposition du ministre de la défense Ehud Barak de détruire sa maison. L’attentat a eu lieu près de la place Tsahal, en face des murailles de la Vieille ville près de la porte de Jaffa, un site touristique très fréquenté. Quelque 250.000 Palestiniens vivent à Jérusalem-est annexée par Israël à la suite de la guerre de juin 1967 et disposent de pièces d’identité israéliennes qui leur octroient divers droits -liberté de circuler en Israël, allocations familiales, caisse maladie- dont ne profitent pas les Palestiniens de Cisjordanie ou Gaza. Le chef de la police à Jérusalem, le commissaire Aharon Franco, a précisé que selon les premiers éléments, „l’attaque est le fait d’un individu isolé“. Son auteur aurait agi après avoir été éconduit par une cousine qu’il voulait épouser, selon la police. Le commissaire Franco a annoncé que la police avait déployé des renforts pour protéger les nombreux visiteurs attendus à Jérusalem de fin septembre à la mi-octobre pour la célébration du nouvel an juif et de Sukkot, la fête des Tabernacles. Mais, a-t-il ajouté, „elle ne peut pas être à chaque coin de rue“. Le ministre de la Défense Ehud Barak a préconisé de „détruire le plus vite possible la maison de l’auteur de l’attentat à titre de dissuasion contre d’autres terroristes potentiels“. M. Barak avait déjà avancé cette même proposition lors des précédents attentats. Mais cette mesure n’avait pas été appliquée pour des raisons juridiques.
La destruction de maisons avait été utilisée contre les auteurs d’attentats au début de la deuxième Intifada, le soulèvement palestinien, qui avait débuté en 2000. Mais cette mesure avait été abandonnée cinq ans plus tard après un rapport de l’état-major israélien constatant que cette punition collective n’avait en fait pas d’effet dissuasif. L’attaque est aussi survenue quelques heures après que la ministre des Affaires étrangères Tzipi Livni s’est vu confier la tâche de former un nouveau gouvernement au lendemain de la démission de M. Olmert.