Des radars embarqués pour sanctionner les contrevenants étrangers

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Michèle Merli, déléguée interministérielle à la Sécurité routière, a déclaré vendredi qu'elle comptait, en coopération avec le ministère de l'Intérieur, organiser en 2009 une campagne de radars embarqués sur les autoroutes afin de verbaliser les contrevenants étrangers.

Les automobilistes étrangers qui commettent des infractions en France relevées par radar automatique ne sont pas sanctionnés, faute d’échange d’information entre les pays pour adresser la contravention. L’utilisation de radars embarqués permet de punir les contrevenants puisqu’ils peuvent être interceptés par les forces de l’ordre. „On fera de la rétention administrative ou judiciaire“ du véhicule, a affirmé Mme Merli, en précisant que les voitures pourront être immobilisées sur les parkings d’autoroute avec des sabots de Denver (pinces pour bloquer les roues).
„Il faut qu’on démontre que les règles doivent être respectées par tout le monde“, a déclaré la déléguée lors d’un colloque sur la sécurité routière à La Défense.
Elle a souligné que la France est le „premier pays touristique d’Europe“ et qu’il y a donc un maximum de véhicules étrangers qui y circulent, soit pour des séjours en France soit du fait des migrations estivales nord-sud. Cet été, il y a eu „énormément d’accidents qui mettaient en cause des véhicules étrangers“, a-t-elle indiqué, racontant que dès le jour de sa nomination, le 11 juillet, un camion étranger avait enfoncé la barrière de séparation d’une autoroute et était entré en collision avec un véhicule circulant dans l’autre sens, également étranger. „Les morts étrangers sont comptabilisés dans les statistiques françaises mais ils sont complètement liés à une activité qui n’est pas française“, a-t-elle relevé. Elle a proposé de „tenir compte de l’accidentalité des étrangers sur nos routes“ jugeant „important dans les statistiques de tenir compte d’un certain nombre de réalités objectives“. „Nous sommes très heureux d’avoir des touristes et nous souhaitons qu’ils rentrent chez eux en très grande forme“, a-t-elle conclu. Le gouvernement n’a signé des accords d’échange d’information qu’avec le Luxembourg, l’Allemagne et la Belgique. Une proposition de directive européenne qui rendrait valable pour tous les pays ces accords bilatéraux a été discutée le 9 octobre lors du Conseil des ministres des Transports au Luxembourg.