Continental: 5.000 manifestants en Allemagne contre la fermeture d’une usine

Il avait fait état d’une première estimation de 1.500 personnes.
 Il y a deux semaines, le groupe, qui argue d’une chute brutale de la demande automobile, avait annoncé qu’il voulait fermer deux sites de production de pneus en Europe, un à Hanovre où il a aussi son siège et un en France, à Clairoix. Au total, 1.900 emplois sont menacés. „Nous demandons que Continental utilise l’outil du chômage partiel, comme toutes les autres entreprises de la chimie, avant d’en venir aux licenciements“, a expliqué le porte-parole du syndicat de la chimie à l‘AFP. „Il ne doit pas y avoir de licenciements à cause de la crise actuelle, aucune usine ne devrait être fermée“, a-t-il ajouté. Un conseil de surveillance de l’équipementier est prévu vendredi à Hanovre avec, entre autres au menu, la fermeture annoncée des deux usines européennes.
 Une réunion des comités européens de Continental, dont les français, est prévue la semaine prochaine à Hanovre, a également indiqué le syndicaliste. Cette décision a aussi provoqué la colère des salariés en France, qui ont cessé le travail plusieurs jours et menacé de déposer une plainte pour délit d’entrave –soit un manque d’information des représentants du personnel. Mercredi, ils ont été reçu au palais de l’Elysée par un conseiller du président français, Nicolas Sarkozy. La ministre française de l’Economie, Christine Lagarde, a aussi jugé mercredi „contestables“ les motivations économiques d’une telle fermeture.