Il est pour le moins surprenant de devoir constater qu’à l’approche des élections européennes, la politique environnementale ne fait pas partie des grands débats. Or, depuis la fin de la pandémie, la situation environnementale ne s’est pas améliorée, au contraire. L’efficacité de la politique climatique laisse à désirer. Au Luxembourg, les infractions environnementales ont bondi entre 2019 et 2023, selon le ministère de l’Environnement. L’on note des pollutions de l’eau, une augmentation des dépôts sauvages, des transports de déchets non réglementés, etc. L’on se réjouit en Europe de la reprise du trafic aérien qui bat de nouveaux records. Le fait que 23% de CO2 supplémentaire par rapport à 2019 sont émis par la principale compagnie „low cost“ en Europe, selon une étude de l’association belge „Transport et Environnement“, ne dérange pas trop. Le trafic maritime conteneurisé atteignait 1,3 milliard de tonnes en 2004 et dépasse actuellement les 17 milliards de tonnes. Le fret aérien est passé, selon les statistiques de la „Banque mondiale“, pendant la même période de 27 milliards de tonnes/kilomètres transportées à 245 milliards de tonnes. Il est connu que ce transport est responsable de 31% de l’émission de CO2 dans l’Union européenne (cf. Agence internationale de l’Energie). Cela n’empêche nullement les politiciens „européens“ de parler d’un „verdissement des carburants“ pour 2050. La réalité prouve que lorsque les intérêts économiques sont engagés, l’on n’est pas à une petite promesse non tenue près. Une politique climatique crédible ne se résume pas à une sobriété médiatisée et imposée aux „petits consommateurs“. Aussi longtemps que la politique politicienne et l’économie „à tout prix“ priment, le climat est perdant!
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