Loin des problèmes du monde, les Premières dames cultivent les arts

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Bien loin de l'Iran, du FMI et de la régulation financière, les Premières dames du G20 ont cultivé les arts en marge de la réunion de Pittsburgh, en Pennsylvanie, emmenées par une Michelle Obama qui faisait ses premières armes d'hôtesse d'un sommet.

Les épouses des chefs d’Etat et de gouvernement ont assisté vendredi à un spectacle de musique et de danse dans une école secondaire de Pittsburgh, en présence de quelques artistes confirmés comme le violoncelliste Yo Yo Ma et la chanteuse Sara Bareilles avant d’aller visiter et déjeuner au musée consacré à Andy Warhol, natif de la cité industrielle. Hors la vue de la presse, les Premières dames ont visité plusieurs classes d’une école secondaire située à quelques dizaines de mètres à peine du lieu des réunions plénières du sommet, accueillant 800 garçons et filles qui apprennent aussi bien à chanter, qu’à danser et jouer la comédie. Au bout d’une heure, les photographes sont conduits dans une salle réservée pour la traditionnelle photo de famille. Les dernières à faire leur apparition sont Michelle Obama, dans une robe signée de la styliste Maria Cornejo à manches courtes aux motifs violets, noirs et blancs, col en V et taille haute, et Carla Sarkozy, en jupe noire, petite veste cintrée grise, et sandales noires à petits talons. Avant de rejoindre l’amphithéâtre, Mme Sarkozy s’attarde quelques minutes pour bavarder avec l’épouse du Premier ministre britannique Sarah Brown, en pantalon blanc et corsage blanc et noir. Installées au balcon, les Premières dames se font applaudir tour à tour, Mme Sarkozy et l’Indienne Gursharan Kaur l’emportant à l’applaudimètre – jusqu’à ce qu’apparaisse de derrière le rideau de scène Michelle Obama, accueillie par une longue ovation debout. „Ma très bonne amie Carla Sarkozy m’a dit: +ici, en Amérique, vous avez des gens qui savent chanter, danser, jouer la comédie en même temps. En France, ce n’est pas souvent qu’on a tout en même temps+“, a raconté Mme Obama, qui appelle les étudiants à cultiver leur sens artistique, parce que, après tout, „on n’a pas besoin d’être Van Gogh pour peindre“. Le programme s’est poursuivi sans escorte de la presse au musée Andy Warhol, où les Premières dames ont eu l’occasion de méditer sur sa théorie selon laquelle chacun a droit à „15 minutes de célébrité“. Quinze minutes de provocation, aussi: le musée abrite pour un mois une exposition de dessins de presse, l’occasion de découvrir le croquis saoudien d’un Américain la main ruisselante de sang, ou une caricature russe de Barack et Michelle Obama étranglés par des serpents représentant les problèmes du monde. Tom Sokolowski, directeur du musée et ami de l’artiste mort en 1987, a annoncé qu’il avait pour l’occasion mis de côté quelques tableaux un peu trop dénudés. Mais, a-t-il ajouté, „nous avons des (oeuvres) qui prennent partie et sont des points de vue politiques forts, sur lesquels ils nous semble qu’Andy aurait au moins réfléchi“. Jeudi soir, Mme Obama, très estivale malgré les orages d’automne dans une robe sans manches, avait accueilli au côté du président américain ses 21 invitées en leur offrant une partie de campagne. Laissant les hommes à leur dîner de travail, elles étaient toutes allées dîner chez Teresa Heinz, veuve du magnat du ketchup et épouse de l’ancien candidat à la présidentielle John Kerry. Au menu, légumes de jardin et produits locaux.
Vendredi soir, les Premières dames devaient emporter un souvenir gastronomique purement américain: du miel des ruches de la Maison Blanche, dans un flacon en cristal soufflé en Californie.