Le comédien Jimmy Jean-Louis en campagne à Washington pour aider Haïti

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L'acteur haïtien Jimmy Jean-Louis a quitté le festival de Cannes mardi pour venir faire campagne à Washington auprès d'élus du Congrès afin d'aider les enfants défavorisés d'Haïti.

„L’extrême pauvreté, qui n’est qu’à deux heures de Washington, impose une vie terrible à ces enfants –certains ayant seulement cinq ans– qui vivent dans la rue, rejoignent des gangs, sont exploités“, a expliqué le comédien nommé Ambassadeur de bonne volonté pour Haïti par l’organisation non-gouvernementale Pan American Development Foundation (PADF). Quelque 200.000 enfants haïtiens vivent dans la rue, a-t-il affirmé. La campagne, baptisée „ItooAmHaiti“ („Moi aussi, je suis Haïti“) vise à lever des fonds pour financer les programmes d’aide de l’organisation PADF, qui consacre chaque année entre 12 et 14 millions de dollars à des actions sur le terrain en Haïti.
L’acteur, âgé de 41 ans, un des protagonistes de la série télévisée américaine à succès „Heroes“, a rencontré un groupe de parlementaires américains au Congrès et plaidé pour que davantage de fonds soient apportés à l’aide à l’enfance en Haïti. „A travers une petite partie de mon expérience, je peux faire passer un message“, a-t-il assuré, expliquant avoir grandi sans électricité ni eau courante avant de quitter l’île à 12 ans pour la France où sa mère travaillait comme femme de ménage. Maintenant installé à Hollywood, le comédien veut témoigner „en tant que jeune Haïtien qui est arrivé là où il est“. „Mais il ne faut pas que ce soit le futur pour chaque enfant, qu’il ne soit pas obligé de quitter son pays pour réussir“, a ajouté Jimmy Jean-Louis. Parmi la quinzaine de films de sa carrière, Jimmy Jean-Louis a tourné plusieurs longs métrages sur son pays, dont „Cousines“ de Richard Senecal, „Le président a-t-il le sida“ d’Arnold Antonin et, tout récemment, „Molock Tropical“ du grand réalisateur haïtien Raoul Peck sur les 24 heures d’un dictateur de l’île.
Le comédien, qui affirme ressentir „un frémissement“ de reprise et de stabilité en Haïti, s’est par ailleurs réjoui de la nomination mardi de l’ancien président des Etats-Unis Bill Clinton en tant qu’émissaire spécial de l’ONU pour Haïti. „On a peut-être allumé un petit feu“, espère-t-il.