Au Théâtre d’EschUne chorégraphie d’Ousmane Sy pour commencer la saison

Au Théâtre d’Esch / Une chorégraphie d’Ousmane Sy pour commencer la saison
„Queen Blood“ d’Ousmane Sy Photo: Timothée Lejolivet

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Le Théâtre d’Esch-sur-Alzette ouvre sa saison ce vendredi 29 septembre avec un spectacle de danse d’un chorégraphe mondialement reconnu de la house dance – et trop tôt disparu –, Ousmane Sy. Cette pièce s’intéresse à la féminité des danseuses. 

Le Théâtre d’Esch démarre dans sa nouvelle saison avec un spectacle de danse de haute volée, „Queen Blood“, d’Ousmane Sy, chorégraphe de la house dance de renommée mondiale, disparu subitement en décembre 2020, après un arrêt cardiaque, à l’âge de 45 ans, alors qu’il dirigeait le Centre chorégraphique national de Rennes. Passé par la danse hip-hop et en particulier la house dance née dans les clubs de New York, mais influencé aussi par les danses du Mali, le pays de ses parents, il avait fait ses gammes dans la danse contemporaine en 1999 auprès de la chorégraphe Blanca Li. Devenu chorégraphe, il aimait résumer ainsi sa démarche: „Inspire-toi de tout le monde pour ne ressembler à personne.“

Sept danseuses sur scène

Ousmane Sy a laissé avec „Queen Blood“ (à traduire par „sang neuf“), une de ses dernières œuvres, un hommage aux femmes, sous la forme d’une „chorégraphie festive et combative“, comme l’annonce le Théâtre d’Esch. S’il s’agit d’une œuvre féministe, c’est parce qu’Ousmane Sy s’intéresse à la féminité et au corps féminin, dans un milieu hip-hop encore très masculin. Dans la pièce, sept danseuses – du collectif Paradox – se jouent des codes du milieu pour s’émanciper, libres et fières.

Au sujet de ce spectacle dont son assistante à la chorégraphie, Odile Lacides, a pris les rênes, Ousmane Sy avait expliqué qu’il avait „développé une proposition mettant en valeur virtuosité technique, mélange des styles et figures féminines affirmées“. Dans cette proposition complexe, dans un univers qui croise house music et danses traditionnelles africaines, Sy a travaillé à la fois autour de la notion de „corps de ballet“. Ainsi, quand les sept danseuses sont réunies sur scène, leurs mouvements sont basés sur un vocabulaire commun et sur les techniques de la house dance. Pour les parties en solo ou duo, les gestuelles sont propres à chacune des danseuses en fonction de sa spécialité (hip-hop, dancehall, locking, popping, krump).

L’une des sept danseuses, Nadia Gabrieli Kalati, propose d’ailleurs un workshop d’initiation à la house dance (jeudi 28 septembre à 17 h), dans le cadre de cette représentation. Danseuse chorégraphe italo-camerounaise, elle a d’abord été influencée par les danses traditionnelles camerounaises, avant de découvrir le hip-hop, et la house dance en particulier, à son arrivée en Europe (Italie, France).

Après ce départ prometteur, la saison du Théâtre d’Esch se poursuivra avec du cirque dans le cadre du festival „Clowns in progress“, à savoir avec N’imPORTE quoi de la compagnie Léandre, qui présente „un spectacle sans parole, peuplé de rêves, d’absurdité et de tendresse“ (5 octobre) et Bakéké de la compagnie Fabrizio Rosselli, qui retrace „l’épopée d’un clown virtuose et un peu fou“. Le théâtre commence le 11 octobre avec „A Mother’s Heart“ (en anglais) une performance de Vladyslav Troitskyi, sur la tragédie des mères dont les fils sont envoyés à la guerre.

Programme complet sur www.theatre.esch.lu