L’orchestre philharmonique de Strasbourg a largement contribué au succès, sous la baguette élégante du jeune chef allemand Roland Böer qui dirigeait pour la première fois dans une fosse française. Le baryton Ludovic Tézier, marquis de Posa dans un Don Carlos sur cette même scène en 2006, a dominé la distribution, maîtrisant parfaitement un Comte Almaviva déjà interprété à Vienne et à Toulouse. David Bizic, baryton-basse, a traversé sans problèmes ce marivaudage aux incessants rebondissements avec en partenaire efficace la soprano Sophie Karthäuser.
Valentina Kutzarovo, mezzo-soprano bulgare a convaincu en Cherubino. Mais il a fallu attendre le dernier acte pour que Nuccia Focile qui campe la comtesse fasse montre de toutes ses qualités de soprano. „Le Nozze di Figaro“ est une reprise d’une production du Grand Théâtre de Genève. Stephen Taylor qui repris la mise en scène de Nicholas Hytner l’a voulu „très lisible“ quitte à trop guider les spectateurs, surtout dans le dernier acte qui se déroule dans une improbable forêt, seul point discutable d’une décoration par ailleurs très joliment inspirée. Prochaines représentations prévues les 22, 26 et 29 décembre puis les 2 et 4 janvier, et ensuite l’opéra sera joué à Mulhouse (la Sinne: 16 et 18 janvier) et Colmar (théâtre municipal: 25 janvier).
De Maart
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