Journaliste et écrivain, 36 ans, il est aussi un grand voyageur: après avoir parcouru à vélo le tronçon Turin-Istanbul en 2016 et piétiné l’Inde sur un millier de kilomètres, en direction de Calcutta, Andrea s’est dirigé vers l’Europe de l’Ouest et l’Afrique et, entre-temps, a écrit trois livres et créé un réseau de contacts partout dans le monde.
Après un repos pendant un an chez lui en province de Cosenza, l’envie de visiter de nouveaux endroits et de faire découvrir à tous ses fans qui le suivent sur les réseaux sociaux avec en prime une vidéo de 10 à 15 minutes par jour avec sa nouvelle chaine qu’il a créée sur YouTube lui est venue.
A bord de sa vespa PK50, il voyage léger. Dans le sac à dos quelques pulls, une veste lourde, une veste cirée pour les jours de pluie, une caméra go-pro, un PC, deux téléphones portables et un sac avec des pièces de rechange. Basta.
„Je n’ai besoin de rien d’autre, j’ai tout calculé parfaitement et il y a déjà plus de 60 personnes prêtes à m’héberger.“ Sa mission est de montrer, à travers ses réseaux sociaux et la chaîne YouTube dédiée, „à quel point les gens sont beaux, que le monde ne fait pas peur, en effet, il est merveilleux“.
Et pour se reposer, il peut compter sur l’hospitalité de ses nombreux fans pour dormir et des clubs de vespa qui n’hésitent pas à l’accueillir en grande pompe et lui faire quelques révisions sur sa vespa avant de repartir. Comme ici à Luxembourg, le Vespa Club Roude Léiw de Reckange-sur-Mess le suit depuis toujours et n’a pas hésité à lui venir en aide. Vespa sur le pont, vidange, chambres à air changés, contrôle des pneus, tout y passe pour qu’Andrea puisse continuer en toute sérénité.
Cette année avec la pandémie, rien n’a changé pour lui. Certes, le virus est présent, mais le 1er vaccin est fait, le deuxième suivra probablement en Espagne. „Le virus ne m’arrêtera pas, j’ai tout planifié depuis des mois et l’année dernière, en pleine pandémie, j’ai fait un délit de fuite depuis la France. Avec un peu de prudence on peut tout faire.“
Andrea n’a eu aucune difficulté à se frayer un passage depuis l’Italie, pays de son départ, et les pays sont nombreux: Italie, Suisse Allemagne, Luxembourg, Belgique, Royaume-Uni, France, Espagne, Portugal, Maroc, Algérie, Tunisie pour enfin revenir sur sa ville natale en Calabre. Il a eu aucune surveillance spéciale aux frontières.
Le moment fort dans ce voyage est l’accueil chaleureux des gens, dans n’importe quelle langue et quel pays. Depuis son tour d’Europe il y a deux ans, il trouve que les gens sont plus généreux. C’est ce qui lui est arrivé sur la place de la Constitution, face à trois jeunes curieux de sa vespa tatoués d’autocollants venant des clubs et des différents pays. La conversation s’engage et vite la générosité fait don à Andrea de quelques 15 euros et un drapeau Luxembourgeois pour son voyage, en guise d’encouragement – de quoi reprendre sa route en toute fierté et avec émotion. Surprenant même, un fan de 70 ans en Allemagne, voulant à tout prix le rencontrer sur son périple, a parcouru près de 250 km aller-retour pour le soutenir. Andrea n’en revient toujours pas.
Pour un tour d’Europe, il faut se préparer mentalement, s’organiser rigoureusement et planifier correctement son GPS, même si le but est de s’arrêter où bon lui semble et de contempler les plus beaux endroits. Sur ce, la patience est ce qu’il faut pour entreprendre un tel voyage long et de solitude. Mais, nouveauté pour lui cette année, il a accepté une recrue italienne qui le rejoindra en Vespa 200 Rally en Espagne pour continuer l’aventure en binôme. De quoi avoir un peu de compagnie!
Andrea ne sais pat jusqu’où il pourra s’arrêter, mais au moment où il reviendra, une place l’attend dans une agence de voyages des Pouilles où il sera guide et accompagnera une dizaine de personnes. Fort de son expérience, il sollicite leur fournir l’admiration du voyage et montrer qu’il y a encore tant de choses à découvrir!
Bonne route, Andrea Fucile!
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