ForumNouveau gouvernement: le faux départ …: Pas encore cent jours, et déjà la chienlit!*

Forum / Nouveau gouvernement: le faux départ …: Pas encore cent jours, et déjà la chienlit!*
  Photo: Editpress/Fabrizio Pizzolante

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En athlétisme, le faux départ est un mouvement en avant qui anticipe une autorisation de bouger. Si un athlète bouge trop tôt, il fait un faux départ. En cas de récidive, il est disqualifié. 

Il existe également d’autres significations pour faux départ. Ainsi, au sens figuré, il est considéré comme un essai manqué, qu’il faut recommencer.

En France, on dit d’un homme politique qu’il réussit une belle carrière quand le nombre de ses arrivées ratées est inférieur à celui de ses faux départs …

J’imagine que vous savez où je veux en venir. Oui, notre gouvernement a complètement raté son départ, la palme en revient d’abord au Premier ministre qui n’a pas, jusqu’ici, su imprimer un cap ou frapper sur la table comme annoncé, donc asseoir une forme d’autorité intelligente. En ce qui concerne les ministres, la palme du plus grand plouc revient incontestablement au ministre de l’Intérieur, notre ami „petit Léon“: manque de sérénité, précipitation irréfléchie, manque de discernement, ignorance grave des dispositions légales, approximations répétées, absence de doigté, non-respect de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), de la Constitution et de la législation existante, sans parler d’une absence grave de toute forme d’humanité, je parle bien sûr du dossier de la mendicité.

La violation flagrante des institutions citées ci-avant est unique pour notre pays. Entretemps, cela me choque au même titre que la chasse aux mendiants proprement dite, car cela risque d’être plus durable. En plus de 50 ans d’activités et d’engagements, voire de mandats politiques à presque tous les niveaux, pour moi, c’est du jamais vu. Le nouveau gouvernement est en train de nous imposer une „trumpisation“ des esprits et une façon de faire, chère à l’ex-président américain. Bonjour les dégâts! „Les tribunaux aboient et la caravane passe“ semble être dorénavant le mot d’ordre. Je ne suis pas sûr que le gouvernement soit réellement conscient des dégâts qu’il est en train de causer à l’Etat de droit avec son attitude de mettre en cause la légitimité voire la probité des instances judiciaires et des lois, de la Constitution et des traités internationaux. La responsabilité de la crise institutionnelle, qui pointe à l’horizon, sera portée exclusivement au crédit du gouvernement qui s’obstine dans l’erreur. Incroyable!

Et le fait de décrédibiliser de cette façon la Justice en si peu de temps laisse augurer le pire pour la suite et d’autres dossiers chauds, qui se trouvent sur l’agenda du nouveau gouvernement et qui sont d’un registre semblable. Nous assistons actuellement à un „coup d’Etat institutionnel“, orchestré par le gouvernement, excusez du peu! Pour ne pas devoir désavouer un ministre, qui est complètement à l’ouest (= être complètement dépassé, ne plus savoir où l’on en est), le gouvernement prend le risque d’une crise institutionnelle.

Ce n’est qu’un début

Attention! La série va continuer. Après le dossier mendicité viendra le „Platzverweis“ ou carton rouge, permettant aux forces de l’ordre de „déménager“, manu militari, quiconque, d’un endroit à un autre. Ce sera l’arbitraire institutionnalisé, on appelle cela un délit de sale gueule. Après viendra la comparution immédiate, le jugement d’une personne dans un délai ultra-court, sans respect des droits du prévenu, dont la procureure générale de l’Etat s’est, diplomatiquement et poliment, mais clairement, distanciée ces jours-ci.

Après viendra le dossier de la police municipale, un vrai gadget, ça sonne bien, mais il y aura davantage de problèmes supplémentaires que de solutions apportées. Que du vent, rien que du vent, toujours du vent, chantait si bien Joe Dassin.

Par après, je suis d’ores et déjà convaincu que le seul parti d’extrême droite que nous connaissons, va, tôt ou tard, demander la réintroduction de la peine de mort, car il faut toujours demander plus, renchérir, renchérir, renchérir … C’est un classique des partis politiques populistes et d’extrême droite. Et la droite modérée suit les extrêmes comme l’âne suit son maître. Au bout nous salue un régime plus autoritaire, et, plus tard, un Etat policier.

Autre ministre à la peine: la bourgmestre de la Ville de Luxembourg. Non, il ne s’agit pas d’une erreur de ma part, car en tant qu’influenceuse en chef, elle fait partie, comme ministre de l’Intérieur délégué, du gouvernement, vu que l’ancien Premier ministre ne s’intéresse plus aux problèmes nationaux, il a pris de la hauteur et ne risque pas de revenir avec deux pieds sur terre de sitôt. C’est elle qui tire les ficelles, qui ramasse les pierres que „petit Léon“ se fait un plaisir de lancer, sans réfléchir, comme un ancien scout, „toujours prêt“! Il lui a fallu un guignol, un pantin pour les lancer, elle l’a trouvé. Elle est l’éminence grise du gouvernement, celle qui murmure dans l’oreille de „petit Léon“, celle qui reste en deuxième ligne en attendant que le ministre se casse la gueule. Mais quel savoir-faire pour faire de l’affichage! Du window dressing! Ou pour jouer le rôle de la victime. Une vraie compétence. Félicitations!

A la fois bourgmestre et ministre

Petite parenthèse: c’est elle également qui est à la base de deux coalitions importantes au pouvoir. D’un côté au niveau de la Ville de Luxembourg, de l’autre au niveau du gouvernement. Il est de notoriété que, contrairement à un de ses prédécesseurs, elle déteste les Verts et les socialistes, car avec eux comme partenaire, ce n’est pas du gâteau tous les jours, ils ont des principes, une philosophie politique, des avis, des projets, alors qu’avec le CSV, pragmatique, opportuniste et populiste, sans boussole, sans projets, cela a toujours été une promenade de santé. Elle ne préside plus, dorénavant, elle règne …

Au niveau communal, ses partenaires de coalition sont inexistants, un troupeau de chèvres qu’il faut savoir gérer, mener à la baguette, gentiment. Attention s’il vous plaît, ces paroles sont une analyse politique et pas une attaque personnelle. Sur ce dernier plan, la bourgmestre est plutôt une personne que j’apprécie. Il s’agit, ici et maintenant, de dénoncer un modus vivendi quasi officieux, une manière de vivre et de faire, politique, ou de fonctionnement, comme nous l’apprend le dictionnaire.

Hélas, les faits semblent donner raison à la bourgmestre, car depuis des lustres, elle est scotchée à son fauteuil et ses succès électoraux sont probants et incontestables. Donc le stratagème marche! Et le ministre de l’Intérieur, en bon imitateur qui sent le vent tourner, fera de même, même s’il doit le faire sur le dos de la Justice. Et ça rapportera électoralement, même si l’Etat de droit ou la dignité humaine des mendiants prendront un sacré coup. Tant pis! „Petit Léon“ for ever, ça passe ou ça casse, la fin justifie les moyens.

Normalement, le ministre de la Justice, dans un gouvernement, est appelé à défendre les institutions judiciaires, en est le garant du bon fonctionnement et du respect. Dans le cas présent, il n’en est rien: La chemise partisane de la ministre est plus proche du corps que l’habit de la justice. Une honte! Bonjour tristesse!

Post scriptum: A la Chandeleur, vendredi 2 février, un cortège sera organisé pour témoigner notre solidarité avec les mendiants pourchassés. Rendez-vous à 17 heures devant la mairie de la Ville de Luxembourg. En file indienne, le cortège rejoindra le ministère de l’Intérieur, rue Beaumont.

Venez nombreux! Apportez un „Liichtebengel“ ou des cierges! Ce sont de puissants moyens de lutter contre les mauvais esprits, qui, eux, vivent dans l’obscurité. Apparemment, la lumière des cierges protège contre les forces du mal et les tient à bonne distance. Organisateur: la nouvelle association indépendante „Solidarité avec les mendiants asbl“ (heescherten@gmail.com).

* chienlit: expression popularisée par le Général de Gaulle qui veut dire pagaille, désordre, chaos.

René Kollwelter est un ancien député et conseiller d’Etat
René Kollwelter est un ancien député et conseiller d’Etat Photo: Editpress/Alain Rischard
de Schmötten Hein
1. Februar 2024 - 8.34

Den " has been " Kollwelter huet erëm zougeschloen. "Apportez un Liichtebengel "! Nët schlecht.

Malies
31. Januar 2024 - 10.50

Schued, dass ennert dene gudden Artikelen emmer dei eefälteg Kommentare vun emmer dene selwechten Persounen stinn.

Pätter
29. Januar 2024 - 10.31

@JJ/ Yes Sir

JJ
28. Januar 2024 - 18.04

@Pätter, da warden ech lo op äre Kommentar no engem halwe Joer Frieden. Hoffentlech hu dir Recht.

Nomi
28. Januar 2024 - 13.12

@Pätter : Ganz gutt beschriwen.

Pätter
28. Januar 2024 - 11.21

@ JJ/ Nee Gambia war net gutt. Gréng a rout ware ze vill wichteg/besserwësserech an hu vill ze vill Dommheete gemach an dee bloe Premier war quasi inexistent, ausser op de Fotoen an do wou eng Kâtz geschleeft gin as.

Oh Mei
28. Januar 2024 - 10.23

Gutt dass mir den ESC ,den Djungelcamp an de Fussball hunn. Dat lenkt vun eise Problemer wéi "Bettelverbot" of.

JJ
28. Januar 2024 - 9.23

"..Attention! La série va continuer. Après le dossier mendicité viendra le „Platzverweis“ ou carton rouge, permettant aux forces de l’ordre de „déménager“, manu militari, quiconque, d’un endroit à un autre.....peine de mort..." Nanana Här K. Wann eng Regierung eng Decisioun trëfft,da soll se och duerchgesat gin.Soss ass se net méi glafwierdeg. A iwwerhaapt: maacht mol e Virschlag wéi dat Problem ze léisen ass.Oder musse mir eis lo un de Landsträicher an de Knascht an der Stad gewinnen? An nach eng Fro.Geet et dem Landstreicher vill besser wann en därf heeschen? Ass säi Problem dann aus der Welt? Ech denken net.

JJ
28. Januar 2024 - 9.12

Gambia wor gutt.Wann do di Gréng net gewiescht wären... Mol kucken wat de Superbanker aus London aus dem Land mécht.

Nomi
27. Januar 2024 - 15.52

D'Sozi'en hun et awer ganz dei'f setzen dass d'CSV sie net mat an d'Regierung geholl huet! D'Spillschou'lskanner motzen !