Montag10. November 2025

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Obama pour la première fois dans le Bureau ovale de la Maison Blanche

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ZU DEN ABOS

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Barack Obama était attendu lundi à la Maison Blanche pour une première rencontre avec le président George W. Bush qui a promis une passation de pouvoir \"sans heurts\".

M. Obama devait avoir ses premiers entretiens approfondis avec M. Bush dans une période de transition volontiers décrite comme la plus délicate pour le pays depuis Roosevelt en 1933, voire Lincoln en 1861. Quand il deviendra le 20 janvier le premier président noir des Etats-Unis, M. Obama reprendra un pays en proie à la dépression économique et à deux guerres incertaines.
Pour autant, la première visite de M. Obama à la présidence depuis qu’il a remporté une victoire sans appel suscitait une impatience pas vue à la Maison Blanche depuis des mois. „Voir la famille Obama à la Maison Blanche sera une chose magnifique“, a dit un porte-parole de M. Bush, Tony Fratto. Le sénateur Obama s’est déjà rendu à plusieurs reprises à la Maison Blanche. Mais jamais, selon ses collaborateurs, il n’est entré dans le Bureau ovale. M. Obama, qui a trouvé lundi le temps de déposer ses deux filles à l’école à Chicago pour la première fois depuis l’élection, devait être accueilli avec son épouse Michelle par les Bush sous le grand portique de la Maison Blanche à 14H00 (19H00 GMT).
Après les salutations observées très attentivement, Laura Bush devait emmener Michelle Obama pour faire visiter ses quartiers à la future maîtresse de maison.
MM. Bush et Obama, eux, se retireront dans le Bureau ovale pour des entretiens en tête-à-tête. Ils ont beaucoup à discuter au cours de ce rituel de la politique américaine.
Les Etats-Unis connaissent leur plus grave crise financière depuis 1933, ils se préparent à la récession et à une augmentation considérable du chômage. Près de 150.000 soldats américains sont toujours déployés en Irak plus de cinq ans après, la victoire est incertaine en Afghanistan. M. Bush a aussi mis en garde contre le risque que les terroristes ne profitent d’un flottement dans la période de transition pour frapper à nouveau. M. Bush a dit tout faire pour faciliter la tâche de son successeur. Devant „la gravité de la situation“, M. Obama a dit se rendre au rendez-vous de lundi avec un esprit transgressant les appartenances politiques. La Maison Blanche a dit rechercher la contribution des conseillers de M. Obama à un sommet inédit de dirigeants que M. Bush réunit vendredi et samedi à Washington pour parer à une propagation de la crise économique. Ces promesses de collaboration tranchent avec le ton de la campagne, quand M. Obama brandissait le spectre Bush pour dissuader de voter pour son adversaire John McCain.
La Maison Blanche avait assuré se tenir à l’écart de la querelle électorale. Mais M. Obama s’était senti directement visé en mai par des propos de M. Bush dénonçant toute complaisance avec les terroristes. Maints différends subsistent. M. Obama a plaidé pour un nouveau plan stimulant l’économie. L’administration Bush est très réticente. M. Obama a promis de faire rentrer les soldats d’Irak en 16 mois. L’équipe de M. Obama vient de signifier son intention de revenir rapidement sur des décrets relatifs à la recherche embryonnaire et à l’environnement. Dans son récent livre „L’audace d’espérer“, M. Obama raconte comment, lors d’une visite avec d’autres parlementaires à la Maison Blanche en 2004, il avait trouvé le président vivant avec des „certitudes presque messianiques“. Il se rappelle comment M. Bush, après lui avoir serré la main, s’était passé les mains au savon hygiénique et lui en avait proposé en disant: „ça empêche d’attraper un rhume“. Lundi, il pourrait se souvenir aussi de ce que lui avait alors dit M. Bush: „Vous avez un avenir brillant, très brillant (…) Mais quand on suscite autant d’attention que vous, les gens commencent à sortir les revolvers (…) Tout le monde va attendre que vous fassiez un faux-pas, vous voyez ce que je veux dire, alors faites attention à vous“.