Montag15. Dezember 2025

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Sarkozy veut „un comité des régulateurs bancaires“ avec pouvoir de sanction

Sarkozy veut „un comité des régulateurs bancaires“ avec pouvoir de sanction

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Le président Nicolas Sarkozy a souhaité mardi que "l'Europe se dote d'un comité des régulateurs bancaires avec de vrais pouvoirs de sanction", lors d'un discours à Nîmes.

 „La France veut que l’Europe se dote d’un comité des régulateurs bancaires avec de vrais pouvoirs de sanction. L’Europe doit donner l’exemple,“ a-t-il déclaré. „Je veux que l’Europe soit exemplaire sur la régulation financière, sur la réglementation des fonds spéculatifs, sur les paradis fiscaux, sur les rémunérations des dirigeants et des opérateurs financiers, sur le partage de la valeur, parce que si sur ces sujets l’Europe n’est pas capable de donner l’exemple, si elle n’est pas capable de s’exprimer d’une seule voix et d’une voix forte dans les négociations internationales, alors à quoi sert-elle?,“ a lancé le chef de l’Etat. M. Sarkozy n’a pas détaillé davantage sa proposition. Aujourd’hui, aucune instance européenne ne joue un rôle régulateur pour les banques, chaque pays ayant son propre système. La Banque centrale européenne (BCE) n’a pas ce rôle, elle définit la politique monétaire et la met en oeuvre. En France, plusieurs organismes de contrôle existent: l’Autorité des marchés financiers (AMF) pour les sociétés cotées, l’Autorité de contrôle des assurances et des mutuelles (Acam) et la Commission bancaire pour les banques. D’autres instances, qui répondent à leurs propres règles, existent dans chaque pays. La question d’une régulation européenne se pose dans le cas de faillites de banques européennes qui ont des filiales dans d’autres pays. C’est la régulation du pays de la maison mère qui s’applique à toutes les filiales. Or, en raison de la crise économique et financière, plusieurs banques ont frôlé la faillite et ont été sauvées grâce à l’intervention des Etats: Fortis au Bénélux, la franco-belge Dexia, la Royal Bank of Scotland en Grande-Bretagne ou encore HypoRealEstate en Allemagne. Le chef de l’Etat avait milité avant le sommet du G20 de Londres pour l’adoption de mesures de régulation, allant jusqu’à menacer de claquer la porte. Il a réitéré à Nîmes ses critiques contre le capitalisme financier, assurant que „nous vivons la première grande crise de la mondialisation, un système de pensée, un système de valeurs, un système financier arrivé à bout de souffle“.