Montag15. Dezember 2025

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La Criée à Marseille retrouve ses murs et une programmation fournie

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Le Théâtre national de La Criée à Marseille mise sur Pierre Arditi, l'Italien Pippo Delbono ou bien encore le pianiste de jazz Brad Mehldau pour reconquérir en 2009-010 un public désorienté après une saison hors les murs en raison de travaux de rénovation.

„C’est une vraie blessure pour un Centre d’art dramatique (de jouer hors les murs, ndlr). Il y a toujours des saignées“, a expliqué le directeur de La Criée Jean-Louis Benoît, lors de la présentation jeudi de la nouvelle programmation, fournie et éclectique. Au cours de la saison 2008-2009, la Criée a accueilli 25.000 spectateurs dans différents lieux de Marseille contre plus de 80.000 la saison précédente. Pour son retour dans ses murs, elle présente une programmation riche, avec 28 spectacles.
Le théâtre contemporain et le théâtre classique y conservent une place prépondérante. La Criée offrira en novembre sa création „La nuit des rois“, de Shakespeare, mise en scène par Jean-Louis Benoît. En contre-chant de Phèdre de Racine par Didier Besace, l’humour et la légèreté trouveront leur place avec „Salle des fêtes“ de Jérôme Deschamps et Macha Makaïeff et avec les Fausses confidences de Marivaux, un spectacle mis en scène par Didier Besace, avec Pierre Arditi et Anouk Grinberg. Pour les textes contemporains, La Criée s’associe au théâtre du Merlan pour accueillir en janvier 2010 la troupe italienne de Pippo Delbono, composée de professionnels, d’amateurs, d’anciens clochards ou de malades. La compagnie présentera notamment „Cette obscurité féroce“, carnaval funèbre autour d’un homme mort du sida. La danse sera à l’affiche avec une création du Ballet national de Marseille où Frédéric Flamand revisite „le Baron perché“ de Italo Calvino dans des décors de l’architecte-plasticien chinois Ai Weiwei. Et la musique avec un concert solo de Brad Mehldau puis avec l’intégrale des sonates pour violon et piano de Beethoven. Avec „L’hirondelle et la mésange“, film rare et précieux d’André Antoine, le 7e art aura le beau rôle le temps d’une soirée dans le Grand Théâtre. Ce film tourné en 1922 en milieu naturel et avec des acteurs non professionnels sur les canaux du Nord de la France et de la Flandre, fut boudé pendant des décennies car jugé trop documentaire. Le maître de l’accordéon diatonique Marc Perrone accompagnera ce film muet.