Le salaire qui fait la différence…

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« LOGIB », c'est ainsi que se nomme le nouveau logiciel qui permet de déterminer si l'égalité de salaires entre femmes et hommes est assurée. Présenté lundi matin par Françoise Hetto-Gaasch, ministre de l'Egalité des chances, cet outil gratuit vise à vérifier la politique salariale au sein d'une entreprise.

C’est en collaboration avec le Statec, le Service central de la statistique et des études économiques, que ce projet a pu voir le jour pour la modique somme de 3.178 euros. L’outil a d’origine été élaboré par le Bureau Fédéral suisse d’égalité entre femmes et hommes et vise à identifier si les éventuels écarts salariales sont explicables par des facteurs objectifs. Dans le cas contraire, le « LOGIB » peut déterminer les causes de ces différences qualifiées de discriminatoires, ceci suivant un seuil de tolérance de 5%.
Sur une base volontaire, les entreprises se servent d’outils de calcul, tels que la qualification, la fonction, l’ancienneté, et ainsi de suite afin de mesurer si des inégalités entre le personnel féminin et masculin sont existantes. La société faisant appel à cet instrument reçoit en retour un bilan des principaux statistiques ainsi que des graphiques illustrant leur politique salariale.  Et en cas de résultats négatifs, à savoir d’inégalités, il est possible d’obtenir des conseils auprès du ministère d’Egalité.

Responsabilité sociale

Dans l’intérêt de garantir une plus grande égalité de traitement en matière d’emploi et de travail, cet outil d’auto-évaluation est, selon Françoise Hetto-Gaasch, plus que nécessaire. Car force est de constater que l’écart salarial entre femmes et hommes s’élève aujourd’hui à 11%, voire 15% dans le secteur public. Pour la plupart, les hommes gagnent 4,50 euros de plus que les femmes. Malheureusement, nombreuses sont les firmes qui ne sont pas conscientes de la discrimination existante au sein de leur entreprise. D’où donc le lancement de ce projet même si les temps sont dures. En effet, « aussi en temps de crise, il est important d’appeler une responsabilité sociale », a ajouté la ministre.