Honneur, déshonneur

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Savoir saisir une chance

C’est une lourde tâche et une plus lourde responsabilité encore que celle de cet homme jeune qu’est Emmanuel Macron, celle de convaincre la grande majorité des Français que la France, ce n’est ni l’exclusion, ni les murs, ni les frontières, ni l’unité européenne jetée à la pâture d’extrémistes fachos. Emmanuel Macron aura deux semaines pour convaincre, deux semaines pour rassembler, deux semaines pour faire passer le message que la France nouvelle sera celle d’un nouveau départ. A commencer par un état d’esprit autre, positif, dynamique, volontariste.

Ni au Parti socialiste, ni chez les Républicains, ces deux partis traditionnels à tour de rôle au pouvoir depuis cinquante ans, la vague de fond dans la population ne fut comprise.

Pourtant les ténors ont été balayés un à un: Sarkozy, Juppé, Hollande, Valls. Les citoyens ont acté les échecs politiques, économiques, sociaux, sociétaux, actés les échecs de l’intégration, l’incapacité de faire entendre la voix de la France dans l’UE et exigent une autre politique. Une politique avec des têtes nouvelles, des hommes et des femmes qui ne soient plus les champions des petits arrangements et des grosses magouilles.

L’organisation – pseudo-démocratique – de primaires à gauche et à droite, n’a que renforcé le discrédit des grands partis apparemment incapables de présenter un candidat qui s’impose d’office par son charisme, sa personnalité. Exceptionnellement, les sondeurs ne se sont pas trompés. Peut-être parce qu’ils ont pu mesurer dans la durée le désarroi et le malaise de la population. L’unité de la France sera à l’origine de sa renaissance. Ce qui signifie en clair qu’il faut concentrer tous les efforts sur l’éducation, sur l’apprentissage de ces cultures françaises qui d’Aimé Césaire à Houellebecq sont métissées, diverses.

L’éducation à la base de l’emploi de demain et qui permettra, du fait de l’apprentissage du civisme de recréer le respect mutuel et par ce biais une cohabitation pacifiée jusqu’aux quartiers les plus défavorisés. Education, logements, emplois, pouvoir d’achat, prestations sociales, mais aussi relance économique, réorientation de la politique européenne et internationale. Le défi d’Emmanuel Macron est gigantesque. Et force est de lui faire confiance. Dans l’intérêt de ce vieux, grand et beau pays qu’est la France et qui ne mérite pas le déshonneur d’être présidé par une représentante de l’extrême droite.