Les cabines de bronzage sous étroite surveillance

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Les cabines de bronzage UV, dont l'usage est déconseillé par les autorités de santé, font l'objet d'une surveillance attentive de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes qui a pointé en 2008 quelque 270 entorses au règlement.


L’exposition au soleil représente le principal facteur de risque de cancer de la peau. Les ultraviolets artificiels font courir les mêmes risques. D’où une règlementation de cette activité et des contrôles. En 2008, 271 prestataires de cabines de bronzage, sur les 1.066 contrôlés, ont fait l’objet d’un rappel à l’ordre, mais aucun n’a vu son activité suspendue, selon un bilan publié dans la revue „Concurrence et consommation“. L’affichage des recommandations de prudence et conseils d’usage à destination du public est assuré „de manière satisfaisante“, note toutefois les services de contrôle. Et l’interdiction d’alléguer un quelconque bénéfice des séances UV pour la santé „semble relativement bien respectée“. La DGCCRF pointe toutefois „quelques exceptions marquantes“. Ainsi, cette publicité d’un institut de beauté en Midi-Pyrénées affirmant: „Si vous avez de l’acné, du psoriasis, l’UV radiation peut avoir un effet positif“. Ou ce dépliant publicitaire dans l’Aube, selon lequel „Aujourd’hui, il est scientifiquement prouvé que l’utilisation des cabines de bronzage prépare la peau avant une exposition au soleil“, ce qui est faux. Nombre de professionnels vendent des accélérateurs de bronzage, constate la DGCCRF, „tout en déclarant avertir leur clientèle sur le fait que ces produits ne doivent pas être utilisés pendant la séance“. Le décret du 30 mai 1997 encadrant l’activité des cabines de bronzage prévoit que les clients doivent être informés des effets biologiques du rayonnement des UV sur la peau, des temps d’exposition correspondant aux différents types de peau et des risques liés à une exposition excessive. Des professionnels ont signalé „des comportements particulièrement irresponsables de clients qui souhaitent, malgré les mises en garde, prolonger les séances au-delà des préconisations“, relève la DGCCRF. L’installation de minuteries „verrouillées“ à une durée maximale (généralement 20 minutes) et gérées par le professionnel permet de résoudre ce problème.
L’interdiction de mettre les appareils de bronzage à disposition des mineurs „semble respectée“. Selon le Centre international de recherche sur le cancer, l’exposition aux ultraviolets artificiels, entre l’âge de 10 et 30 ans, augmente de 75% le risque de mélanome, forme très meurtrière du cancer de la peau. Globalement le personnel est correctement formé, mais des „oublis ou une méconnaissance“ de l’obligation de formation continue sont constatés. Le décret prévoit également un contrôle technique des appareils tous les deux ans. „Les manquements sur ce point sont en général liés aux délais d’intervention très longs des organismes agréés“ par le ministère de la Santé, souligne la DGCCRF.
Enfin les enquêteurs ont relevé l’utilisation de nouveaux appareils „dépassant parfois le cadre strict de l’acte esthétique“ : appareils à infrarouge contre la cellulite, appareils à lumière pulsée pour épilation durable pouvant effectuer aussi des opérations de dépigmentation. „Une surveillance attentive du secteur sera maintenue“, conclut la DGCCRF, d’autant que les professionnels se mettent rapidement en conformité avec la réglementation après le passage des enquêteurs.