Réunion de Saint-Dizier – Le retour sportif et médiatique de Manaudou

29.54 (13e) en série du 50 m papillon puis 29.09 (1re) sur le 50 m dos: Manaudou a fait son travail. Ses chronos ne sont pas significatifs. Mais avec un peu plus d’un mois d’entraînement, son entraîneur Romain Barnier et elle n’espéraient pas autre chose. Les exploits seront peut-être pour plus tard. Si son niveau n’est pas encore celui de son passé, l’intérêt que suscite la championne olympique 2004 lui n’a pas bougé d’un iota. Les médias avec caméras et appareils photo étaient ainsi présents en nombre lorsqu’elle est apparue devant la jolie piscine bragarde. 16h05: jean, sac à fleurs en bandoulière, c’est Manaudou qui conduit la délégation marseillaise. Elle se faufile dans la longue file de nageurs patientant devant l’entrée des vestiaires. Il n’y a pas d’attente pour la meilleure nageuse française de l’histoire à laquelle on ouvre une autre porte.
Manaudou organisatrice ———————- L’échauffement se fait lui aussi à part. Mais pas dans la discrétion. Celle qui n’est pas réapparue depuis le 6 octobre lors de son arrivée à Marseille a choisi d’éviter le bassin principal pour se préparer. Inutile. Très vite, tous ses gestes sont scrutés par les photographes et télés. Ses deux courses passées, le stress de la compétition évacuée, c’est une Manaudou souriante qui s’installe avec Frédérick Bousquet, Fabien Gilot… un peu plus tard en conférence de presse. Qu’elle ordonnance tranquillement, avec autorité: „On va s’organiser sinon c’est le b…“, lance-t-elle. Le message de celle qui s’entraîne à Marseille à huis-clos est alors clair: laissez-moi travailler en paix. Et si cette épreuve en Haute-Marne s’apparente à son seul rendez-vous jusqu’aux interclubs, (décembre) elle affirme avoir „digéré Pékin“ et avoir toujours autant d’ambitions. „Je m’entraîne sérieusement pour aller jusqu’à Londres. Mon objectif, c’est de bien nager aux championnats de France à Montpellier en avril et me qualifier pour les Monde. J’ai envie de réussir“, assure-t-elle. „Construire prend du temps“, rappelle Romain Barnier.