Ligue des Champions – Bordeaux battu et éliminé, la Roma qualifiée

Pour sortir de leur groupe, les Girondins devaient réaliser un exploit: s’imposer à Rome. Ce qui signifiait surtout ne pas encaisser de but avant d’en avoir au moins marqué deux: peine perdue puisque les Romains ont trouvé les premiers l’ouverture (61), „tuant“ le match à une demi-heure de la fin. Cependant, en terminant à la 3e place du groupe A, les Bordelais se consoleront au printemps avec la Coupe de l’UEFA, qu’ils intègreront en 16es de finale.
Pour la Roma, qui confirme s’il en était encore besoin son grand retour en forme, il s’agit d’une septième victoire en huit rencontres. Surtout, elle se qualifie pour la troisième année consécutive en huitièmes de finale, et pour la première fois en tête de sa poule devant Chelsea, ce qui lui permettra de disputer son 8e retour à domicile. La première période de la rencontre fut plutôt terne, les deux équipes attaquant avec une prudence de Sioux. Bordeaux ne voulait en effet surtout pas encaisser un but, tandis que la Roma, à qui un nul suffisait pour se qualifier, n’avait aucune raison de se jeter en avant tête baissée. Ainsi, les deux gardiens n’eurent pas vraiment à s’employer, seulement mis à contribution sur des frappes de loin, rarement cadrées, signées Baptista (3, 8, 18) et Fernando (2) côté bordelais. La seule occasion dangereuse, une tête plongeante de Chamakh déviée par le gardien Doni, était jugée hors jeu (22).
Placement approximatif ———————- „Le temps jouera pour nous tant qu’on restera à 0-0“, avait dit Laurent Blanc lundi, tout en prévenant: „si la Roma ouvrait le score, ce serait catastrophique“.
Et malheureusement pour son équipe, c’est ce qui s’est passé en seconde période. Sur un centre en retrait de Perrotta échappé à toute vitesse côté droit, Brighi, laissé tout seul au milieu de la surface par une défense bordelaise au placement soudainement devenu approximatif, n’avait plus qu’à contrôler avant de tromper de près Ramé (61). Bordeaux avait pourtant bien tenu le coup défensivement autour de l’axe Diawara-Planus. Mais comme il y a deux semaines contre Chelsea, qui avait ouvert le score en profitant d’une erreur (une passe profonde manquée de quelques centimètres), le premier manquement défensif se payait très cher contre la vice-championne d’Italie. A 1-0, la messe était dite. Ensuite, au milieu des maladroites tentatives d’égalisation girondines, le capitaine Totti, lancé plein axe sur un contre mené par le jeune français Menez – sorti une minute après sous les applaudissements nourris des tifosi – doublait la mise d’une frappe de droit (79). Une fin de match cruelle mais logique pour Bordeaux