Coupe de l’UEFA – Marseille contrôle sans prendre le large

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Stigmatisé à juste titre pour son mutisme offensif tenace, Marseille a retrouvé une certaine verve et s'est donné des raisons de croire à la qualification devant l'Ajax Amsterdam réduit à 10 plus d'une mi-temps, jeudi en 8e de finale aller de la coupe de l'UEFA (2-1).

A trois jours du sommet devant le Paris SG en championnat, l’OM s’est ainsi remis dans le bon sens, après deux matches nuls 0-0 de rang au Vélodrome, même si le club néerlandais, privé de plusieurs titulaires, n’est pas le meilleur étalon qu’il soit.
Après quelques incidents sporadiques opposant avant le match devant le stade une cinquantaine de fans néerlandais aux forces de l’ordre (sans blessé mais avec 2 interpellations de supporteurs de l’Ajax pour des jets de projectiles), l’OM entamait le match par le bon bout. Deux buts en une mi-temps: ce n’était arrivé depuis le 6 décembre devant Nice…
Le premier était signé Cheyrou, d’une frappe du droit des 25 m sur un service en retrait de Koné (1-0, 18). Le second récompensait les appels de Niang, mis en position par un Valbuena rageur. L’international sénégalais, victime d’une fracture au pied début décembre et revenu le 19 février, s’offrait son premier but de l’année d’une talonnade dite „à la Madjer“ (2-0, 33).
Chants anti-PSG
Ce joli pécule était mérité, tant l’OM faisait vivre le ballon devant, notamment par sa ligne de milieux de terrain Valbuena-Ben Arfa-Koné, qui ne ménageaient pas leurs efforts derrière Niang. Mais la défense — où Hilton multipliait les relances ratées — tanguait passablement. Et une faute de Bonnart sur Enoh valait penalty: Suarez, qui avait manqué l’inmanquable seul devant le but de Mandanda sur un centre parfait du véloce Sulejmani (11), redorait alors son blason dans la foulée du 2e but marseillais (2-1, 35). Dès la 41e minute, l’Ajax devait jouer à 10, après l’expulsion du rugueux Van der Wiel suite à un méchant tacle sur Valbuena. L’OM poursuivait ses efforts après la pause, dans des débats toujours plus physiques, sans porter réellement le danger dans la surface, tant l’Ajax jouait replié. Jusqu’à la 72e, où le gardien néerlandais Vermeer déviait une frappe de Niang sur le poteau et se couchait parfaitement sur la reprise de Cheyrou. Il claquait aussi joliment une tête de Bonnart (80), avant de n’être plus mis en danger. Le Vélodrome n’avait plus qu’à entonner des chants anti-PSG…