Sonntag9. November 2025

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Tricastin: une étude épidémiologique lancée vers la fin de l’année

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Une étude épidémiologique va être lancée autour du site nucléaire du Tricastin où une série d'incidents se sont produits cet été, a déclaré vendredi le ministre de l'Ecologie, Jean-Louis Borloo.

Cette étude, dont le principe avait été arrêté dès mars 2007, consistera dans un premier temps à réaliser une étude descriptive des données de mortalité et de morbidité (maladies), puis à faire une étude analytique si des liens de cause à effet sont suspectés. „Vous vous souvenez qu’on avait demandé une étude épidémiologique sur le site de Tricastin; le cahier des charges est en cours de finalisation, les crédits budgétaires sont disponibles“, a déclaré Jean-Louis Borloo à l’occasion de la remise d’un rapport sur le suivi radioécologique des eaux autour des centrales nucléaires et la gestion des anciens sites d’entreposage des sites radioactifs.
Le ministre a ajouté qu’il espérait que cette étude démarrerait vers Noël. Les premiers résultats sont attendus à la fin du premier semestre 2009, a-t-on indiqué au ministère de l’Ecologie.
En Allemagne, une étude réalisée fin 2007 avait établi que les enfants de moins de cinq ans résidant à moins de 5 km d’une centrale nucléaire ont un risque 60% plus élevé de contracter un cancer. Ce risque est même augmenté de 117% dans le cas des leucémies, selon cette étude.
Le ministre allemand de l’Environnement, Sigmar Gabriel, avait cependant souligné que l’état actuel des connaissances scientifiques ne permettait pas d’expliquer le taux de cancer anormalement élevé par les radiations émises par les réacteurs, laissant entendre que d’autres facteurs pourraient être en cause.
La population proche du site du Tricastin est depuis longtemps exposée à la présence de radio-éléments liés à l’industrie nucléaire. Outre une récente fuite de liquide radioactif à la Socatri, un sous-traitant d’Areva, le site voisin de Pierrelatte héberge une „butte“ de déchets contenant de l’uranium et des produits chimiques toxiques entreposés entre 1969 et 1976.
La pose d’une couverture pour cet entreposage, préconisée dans un rapport datant 1998, n’a toujours pas été réalisée, selon un rapport publié vendredi par le Haut comité pour la transparence et l’information sur la sécurité nucléaire.