Montag10. November 2025

Demaart De Maart

Russie: UE promet de ne pas faire de cadeau pour rallier Varsovie et Vilnius

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Les Européens, globalement prêts à reprendre les négociations avec Moscou sur un accord de partenariat renforcé, ont promis lundi de ne faire aucune concession au Kremlin, dans l'espoir d'atténuer les réserves polonaises et lituaniennes.

 A quatre jours d’un sommet Union européenne-Russie vendredi à Nice (France), les ministres européens des Affaires étrangères espéraient lever les dernières réticences polonaises et lituaniennes sur la reprise de ces négociations, suspendues le 1er septembre pour protester contre la main mise de Moscou sur les régions séparatistes géorgiennes d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud. Témoin des efforts menés pour convaincre Vilnius et Varsovie, la Suède et la Grande-Bretagne ont publié lundi matin une déclaration commune dans laquelle elles assurent que l’UE négociera âprement avec Moscou lors de ces pourparlers et ne „tournera pas la page“ du conflit géorgien. Ces négociations „sont une façon pragmatique de poursuivre nos intérêts sur toute une série de questions importantes, comme l’énergie, le changement climatique ou le commerce, et d’approfondir le cadre réglementaire de notre relation“, ont plaidé les chancelleries britannique et suédoise dans cette déclaration. Mais les deux capitales ont aussi souligné être „profondément préoccupées par le fait que la Russie ne soit pas encore revenue à ses positions d’avant le 7 août comme l’UE en a clairement exprimé la nécessité“ dans ses accords de cessez-le-feu agréés avec la Russie après les combats russo-géorgiens. Ce non-respect de l’accord de cessez-le-feu est le principal argument des Polonais et des Lituaniens pour estimer que la reprise des négociations est prématurée. „L’UE doit être claire quant à la base sur laquelle elle reprend ces pourparlers. Nous ne revenons pas au +business as usual+, nous ne tournons pas la page sur le conflit géorgien. L’UE s’en tiendra au mandat ferme qui a été agréé par ces négociations“, ont encore assuré Suédois et Britanniques. La Commission européenne, qui peut décider seule de reprendre ces négociations, a elle aussi nuancé son discours pour rassurer Varsovie et Vilnius. „Reprendre les négociations ne signifie pas que nous allons être coulants avec la Russie ni que nous acceptons le statu quo en Géorgie“, a souligné la commissaire européenne aux Relations extérieures, Benita Ferrero-Waldner. Même ton du diplomate en chef de l’UE Javier Solana, assurant que les Européens ne feraient „pas comme si de rien n’était“ avec les Russes. Ces assurances s’ajoutent aux plaidoyers prononcés vendredi par le président français Nicolas Sarkozy, président en exercice de l’UE, et le président de la Commission européenne José Manuel Barroso en faveur de la reprise de ces pourparlers. Vu les efforts ainsi déployés pour ménager la sensibilité de deux pays traditionnellement méfiants envers Moscou, les dirigeants européens semblent décidés à aller de l’avant. D’autant qu’une décision à l’unanimité n’est pas nécessaire pour reprendre ces pourparlers, rendant un veto de Varsovie ou Vilnius impossible. Le Luxembourgeois Jean Asselborn a ainsi assuré que MM. Barroso et Sarkozy qui retrouveront Dmitri Medvedev à Nice donneraient „le signal“ pour relancer les négociations. Et ce malgré le froid jeté par la menace du président russe mercredi de déployer des missiles dans l’enclave russe de Kaliningrad, voisine de la Pologne et la Lituanie. Mais cela ne veut pas dire que les pourparlers reprendront immédiatement. Mme Ferrero-Waldner a déclaré lundi qu’elle estimait „important“ d’attendre le redémarrage des négociations sur l’Abkhazie et l’Ossétie du sud à Genève le 18 novembre. Ces pourparlers, prévus eux aussi par l’accord de cessez-le-feu du 12 août, ont démarré le 15 octobre pour capoter immédiatement, Russes et Géorgiens refusant de se retrouver dans la même pièce.