Manifestation à Kaboul après la mort d’un couple et leurs deux enfants

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Plusieurs centaines de manifestants ont brièvement coupé la route principale reliant Kaboul à l'est du pays lundi pour protester contre la mort d'un couple et leurs deux enfants, tués dans leur maison, selon eux, par des soldats étrangers.

Les troupes américaines, comme la Force internationale d’assistance à la sécurité (Isaf) de l’Otan, ont démenti être à l’origine d’une éventuelle attaque. La police afghane se refusait lundi matin à tout commentaire, tandis que le ministère afghan de la défense affirmait n’avoir aucune information sur cette attaque qui s’est déroulée dans la banlieue est de la capitale. Un photographe de l’AFP a vu sur place les corps de deux jeunes garçons tués par balles, les manifestants affirmant que leur père avait été tué lors de l’attaque dans la nuit et que leur mère était décédée de ses blessures à l’hôpital. „Ils ont attaqué la maison et tué deux enfants âgés de moins de deux ans, ainsi qu’une femme et un homme“, selon Mohammed Naweed, un manifestant. Les „forces étrangères“ ont également interpellé trois hommes dans la maison qu’ils ont emmenés avec eux, selon M. Naweed. Ce drame intervient alors qu’une vive polémique agite l’Afghanistan sur le nombre de civils tués récemment dans un bombardement des forces de la coalition internationale commandée par les Etats-Unis et composée essentiellement de soldats américains. Le 22 août, une frappe aérienne américaine dans la province d’Herat, à l’ouest du pays, a fait 90 morts parmi les civils, dont de nombreuses femmes et enfants, selon l’Onu et le gouvernement afghan, alors que les Etats-Unis évoquent cinq civils tués seulement, ainsi qu’une trentaine de talibans. Le président afghan Hamid Karzaï, tout comme l’Onu, multiplient depuis des mois les plaintes à l’égard des troupes internationales, de la coalition ou de l’Otan, pour le nombre élevé de victimes civiles qu’elles provoquent dans leurs combats contre les insurgés fondamentalistes. Le général Richard Blanchette, un porte-parole de l’Isaf, a affirmé à l’AFP que la coalition allait enquêter conjointement avec le gouvernement afghan et l’Onu pour déterminer le nombre précis de victimes du bombardement du 22 août, une tâche particulièrement difficile dans un pays où le sujet fait l’objet d’une intense bataille de propagande et où les organisations indépendantes ont le plus grand mal à se déplacer pour enquêter sur place.