Liban: au moins 18 morts dans un attentat à la bombe à Tripol

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Le bilan de l'attentat à la bombe perpétré mercredi à l'heure de pointe dans la ville portuaire de Tripoli, dans le nord du Liban, s'est alourdi et s'établit à au moins 18 morts et 46 blessés, ont annoncé des responsables de la sécurité libanaise, qui précisent que dix soldats qui n'étaient pas de service sont...

Le bilan de l’attentat à la bombe perpétré mercredi à l’heure de pointe dans la ville portuaire de Tripoli, dans le nord du Liban, s’est alourdi et s’établit à au moins 18 morts et 46 blessés, ont annoncé des responsables de la sécurité libanaise, qui précisent que dix soldats qui n’étaient pas de service sont au nombre des morts. Selon ces responsables, la cible de cet attentat était un car militaire qui circulait sur la place Nour, dans le centre de la ville portuaire, alors que les rues étaient pleines de gens se rendant au travail. Des images de la télévision montrent la carcasse d’un minibus criblée d’éclats de métal alors que les rues avoisinantes étaient jonchées de vitres brisées. Alors que certains évoquent la piste d’une organisation palestinienne liée à Al-Qaïda, les médias locaux établissent un lien entre cet attentat et une visite prévue dans la journée du nouveau président libanais Michel Sleimane en Syrie, son premier déplacement à Damas en tant que chef d’Etat, pour tenter de normaliser les relations chaotiques entre les deux pays. Tripoli a été le théâtre ces dernières semaines de plusieurs affrontements sectaires qui ont fait des dizaines de victimes. La ville est également proche du camp de réfugiés palestiniens de Nahr el-Bared où se sont déroulés de sanglants affrontements entre l’armée libanaise et les membres du Fatah Islam, une organisation présentée comme liée à Al-Qaïda. Le Premier ministre Fouad Siniora, dont le gouvernement d’union nationale a obtenu mardi la confiance du Parlement, mettant fin à des mois de crise politique, a assuré que cet attentat n’affecterait pas le processus de normalisation. „Le Liban et les Libanais ne se mettront pas à genoux (…) et ne se soumettront pas aux criminels et aux terroristes“, a-t-il lancé, n’allant toutefois pas jusqu’à imputer l’attentat à la Syrie, comme il l’avait fait en d’autres occasions. La Syrie a pour sa part dénoncé l’explosion et exprimé son soutien au Liban, „contre les mains qui tentent de perturber sa sécurité et sa stabilité“, selon une déclaration du ministère syrien des Affaires étrangères. Le Conseil de Sécurité des Nations-Unies a indiqué mercredi qu’il condamnait dans les termes les plus fermes les auteurs de cet attentat. Les quinze nations membres du Conseil ont voulu souligner la nécessité d’amener devant la justice les organisateurs, ceux qui ont financé et encouragé cet attentat, le plus meurtrier perpétré au Liban depuis au moins trois ans. L’ambassadeur belge Jan Grauls, représentant du pays qui préside le Conseil ce mois-ci a lu cette déclaration approuvée à l’unanimité. A Paris, Nicolas Sarkozy a condamné „avec la plus grande fermeté“ cet attentat „odieux et lâche“, observant qu’il intervient „au moment où débute à Damas un important sommet entre les présidents Bachar el-Assad et Michel Sleimane“. Le président français rappelle d’autre part „son plein soutien au processus en cours ainsi que son engagement déterminé en faveur de la paix et de la stabilité dans la région“, selon l’Elysée. A Washington, le porte-parole du département d’Etat Robert Wood a également condamné l’attentat, affirmant qu’il „souligne l’importance de rassembler toutes les armes du Liban sous le contrôle des institutions de l’Etat“.