Freitag7. November 2025

Demaart De Maart

Les conservateurs remportent les législatives en Lituanie

Jetzt weiterlesen!

Für 0,99 € können Sie diesen Artikel erwerben:

Oder schließen Sie ein Abo ab:

ZU DEN ABOS

Sie sind bereits Kunde?

L'opposition conservatrice a remporté les élections législatives en Lituanie à l'issue du 2e tour de dimanche. Elle a largement distancé les sociaux-démocrates au pouvoir et devrait pouvoir diriger le pays pour la première fois depuis l'an 2000.

Emmenés par l’ancien Premier ministre Andrius Kubilius, les conservateurs ont obtenu un total de 44 sièges sur 141 au parlement lituanien à l’issue des deux tours du scrutin, selon les résultats définitifs. La victoire des conservateurs ne leur permettra cependant pas de gouverner seuls.
Comme depuis le retour de la Lituanie à l’indépendance en 1991, c’est une coalition de plusieurs partis qui formera le nouveau gouvernement. Immédiatement après l’annonce des premiers résultats, M. Kubilius a annoncé le début des négociations avec trois autres partis en vue d’une éventuelle coalition qui pourrait disposer de 79 sièges. „Nous avons beaucoup de choses en commun et nous voyons les possibilités de travailler ensemble. Il y a une volonté politique, et lundi nous commencerons les négociations politiques“, a-t-il déclaré à la presse. Parmi les alliés potentiels figure notamment le nouveau venu sur la scène politique lituanienne, le surprenant Parti de la résurrection nationale, arrivés en troisième position. Emmené par Arunas Valinskas, producteur d’émissions de téléréalité et animateur de l’équivalent lituanien de „Qui veut gagner des millions ?“, le parti a causé une véritable surprise du premier tour en arrivant en seconde position au 1er tour. Il a obtenu un total de 16 sièges. Deux autres formations de droite, alliés potentiels des conservateurs, le Mouvement libéral et l’Union libérale, ont obtenu respectivement 11 et 8 sièges.
„J’espère que le nouveau parlement donnera la possibilité de mettre en oeuvre des réformes nécessaires qui n’ont pas été introduites aux cours des quatre dernières années“, a déclaré pour sa part le président lituanien Valdas Adamkus, considéré comme indépendant. Un des principaux reproches fait au gouvernement social-démocrate sortant était justement l’absence des réformes, principalement dans le secteur public. L’argument des réformes, avec celui du maintien des valeurs familiales, était un des principaux points de la campagne des conservateurs, alors que l’économie lituanienne traverse des perturbations depuis le début de l’année et commence à subir les contrecoups de la crise financière mondiale. „Le prochain gouvernement n’aura pas une période facile. Nous le comprenons et nous y sommes prêts“, a déclaré M. Kubilius à l’AFP. Les sociaux-démocrates (LSDP), dirigés par le Premier ministre sortant Gediminas Kirkilas, arrivés en quatrième position à l’issue du 1er tour, ont pu se rétablir au second tour pour remporter un total de 26 sièges, en remportant dimanche de nombreux duels. M. Kirkilas a souligné qu’il a fait mieux qu’en 2004, lorsque son parti en a obtenu 20. Quatre autres partis sont entrés au parlement à l’issue du scrutin de dimanche.
Le parti populiste Ordre et Justice de l’ancien président Rolandas Paksas, destitué en 2004 pour une affaire de corruption a obtenu 15 sièges, alors que le Parti travailliste, une autre formation populiste située plus à gauche, dix. Un petit parti agraire, le Parti national fermier a remporté quant à lui, trois sièges, la Nouvelle alliance (centre-gauche) un. Quatre sièges sont allés au candidats indépendants et trois à un mouvement représentant la minorité polonaise.
En Lituanie, 70 des 141 députés sont désignés à la proportionnelle mais 71 sont élus selon un scrutin majoritaire à deux tours. Seulement trois députés ont été élus directement au premier tour ayant obtenu plus de 50% des suffrages.