Les anti-G20 changent de cible, dans une mobilisation moindre que prévu

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Les manifestations anti-G20 à Londres, au cours desquelles une personne est morte mercredi dans des circonstances inexpliquées, se déplaçaient jeudi de la City, coeur financier de la capitale, vers le centre de conférence transformé en forteresse.

 Entre 100 et 200 manifestants se trouvaient aux abords du centre de conférence ExCel, dans l’est de Londres, alors que la séance plénière des dirigeants des pays industrialisés et émergents du G20 débutait vers 09h35 GMT, selon un journaliste de l’AFP sur place. Le plus gros du rassemblement, qui se déroulait dans le calme, était constitué d’opposants au Premier ministre éthiopien Meles Zenawi, venu en sa qualité de président du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad). „Zenawi devrait être traduit devant (le tribunal pénal) de La Haye pas devant le G20 –il commet un génocide et le monde ne doit pas permettre qu’un autre Rwanda se produise“, a expliqué Abdi Younis, 28 ans. Après s’être concentrées depuis plusieurs jours sur le centre de Londres, et surtout la City, plusieurs organisations ont lancé des appels à „marcher“ sur ExCel, où de nombreuses forces de police étaient déployées jeudi matin. Quelques militants pacifistes de la Campagne pour le désarmement nucléaire (CND) et de la coalition Stop the war étaient déjà sur place en milieu de matinée mais le gros des troupes était attendu en début d’après-midi. Reste à savoir si les opposants au G20 auront su rester mobilisés après plusieurs jours de manifestations qui se sont révélées de moindre ampleur que prévu. Ainsi, la marche „Put people first“ („Donnez la priorité aux gens“) a attiré samedi 35.000 personnes, soit bien en-deçà des prévisions des organisateurs. Ils tablaient sur des centaines de milliers de participants, espérant en faire le plus important rassemblement à Londres depuis celui d’un million de personnes en 2003 contre la guerre en Irak. Quelque 5.000 personnes ont manifesté mercredi dans le quartier de la Banque d’Angleterre, bloquant le quartier pendant des heures –jusqu’au petit matin devant le siège de la Bourse de Londres– mais sans parvenir à concrétiser leur menace de paralysie de la capitale. Des échauffourées ont opposé police et manifestants dont un petit nombre, encagoulés, ont pénétré dans des locaux de la banque RBS situés près de la Banque d’Angleterre, après avoir brisé plusieurs vitres. Un homme est décédé dans la soirée à l’hôpital à la suite, semble-t-il, d’un malaise cardiaque. Scotland yard a annoncé l’arrestation de 86 personnes depuis mardi, dont quatre avaient été inculpées jeudi matin. Le siège de la Bourse de Londres –où très peu d’opérations sont désormais effectuées car les transactions se font par ordinateur– a ouvert sans incident jeudi matin malgré les menaces de perturbations émises par certaines organisations. Plusieurs personnes en chapeaux hauts-de-forme et vestes en queue de pie s’étaient installées sur la place Paternoster, à l’ombre de la cathédrale St Paul, pour une partie géante de Monopoly avec des monceaux de faux billets dans une parodie du système capitaliste.