Istanbul, Ahmedinejad se dit prêt au dialogue sur le nucléaire iranien

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Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad s'est déclaré jeudi ouvert au dialogue et optimiste sur la question du nucléaire iranien au premier jour d'une visite de travail à Istanbul.

„Nous sommes ouverts au dialogue dans le respect du droit et de la justice“, a déclaré M. Ahmadinejad, selon la traduction en turc de ses propos, lors d’une conférence de presse avec son homologue turc Abdullah Gül. Le président iranien, qui effectuait sa première visite bilatérale dans un pays membre de l’Otan, a considéré comme positives les retombées de la réunion de Genève, le 19 juillet, au cours de laquelle les représentants de l’Iran et de six grandes puissances ont échangé leurs vues sur la question du nucléaire. „Les pourparlers à Genève étaient positifs (…) et je pense qu’une direction positive a été trouvée“, a-t-il estimé. „Nous avons présenté un paquet de propositions et ils ont proposé leur paquet. Nous pensons qu’il sera raisonnable de discuter des points communs dans ces paquets pour parvenir à un compromis. Cela pourrait ouvrir la voie à une résolution des points de divergence“, a-t-il poursuivi. A Genève, les Six (Etats-Unis, Grande-Bretagne, France, Russie, Chine et Allemagne) ont offert une alternative à l’Iran: ou Téhéran accepte la coopération et suspend ses activités d’enrichissement de l’uranium, ou ce pays fait face à des sanctions croissantes de la communauté internationale. Les grandes puissances, qui craignent que le programme nucléaire iranien soit destiné à acquérir l’arme nucléaire, ont depuis estimé que la réponse de Téhéran relevait d’une manoeuvre dilatoire et envisagé de nouvelles sanctions. Le diplomate en chef de l’Union européenne (UE) Javier Solana, qui participe aux négociations, et le négociateur du dossier nucléaire iranien Saïd Jalili se sont toutefois mis d’accord lundi pour poursuivre leurs contacts. M. Gül a pour sa part estimé que le paquet de propositions proposé à l’Iran constituait „une importante fenêtre d’opportunité“ pour une résolution pacifique de la crise. „Nous espérons que le processus (de négociations) se poursuivra avec la bonne volonté et une attitude responsable et constructive de toutes les parties et parviendra à un résultat positif en peu de temps“, a-t-il ajouté. Membre de l’Otan et candidate à l’adhésion à l’UE, la Turquie entretient aussi de bonnes relations depuis plusieurs années avec son voisin iranien, une situation qu’Ankara entend utiliser pour favoriser le dialogue entre l’Iran et les Six. Le chef de la diplomatie turque Ali Babacan a affirmé en juillet que la Turquie assumait, à la demande des parties, un rôle informel „de consolidation et de facilitation“ des pourparlers entre l’Iran et les grandes puissances. Les deux présidents ont par ailleurs exprimé leur détermination à renforcer les relations économiques bilatérales, avec pour opbjectif de faire passer leurs échanges de 10 à 20 milliards de dollars entre la fin 2008 et 2012. Les ministres de l’Energie des deux pays ont signé jeudi une déclaration commune affirmant leur désir de développer la coopération énergétique à travers une série de projets concernant l’exploitation et le transport de gaz naturel et la production d’électricité, sans fixer d’échéances. La Turquie et l’Iran ont déja signé en novembre une entente pour des projets communs de production d’énergie. M. Ahmadinejad devait participer vendredi à un forum d’affaires et rencontrer le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan avant de regagner l’Iran.