Sonntag9. November 2025

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Incendie d’un car en Allemagne: la police peine à identifier les 20 morts

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La police allemande éprouvait mercredi les plus grandes difficultés à identifier les 20 personnes, surtout des \"seniors\", mortes dans le violent incendie d'un autocar près de Hanovre (nord), qui aurait débuté dans les toilettes.


„Nous avons un gros problème, c’est que nous ne savons pas clairement qui se trouvait à bord hier soir“, a expliqué Thomas Rochell, de la police criminelle de Hanovre, lors d’une conférence de presse.
Tous les corps, dont certains sont complètement carbonisés, devaient être désincarcérés puis autopsiés à fins d’identification dans la journée de mercredi. Mais des analyses, notamment à partir de prélèvements ADN et d’empreintes dentaires, doivent être réalisées en laboratoire, et les résultats ne seront pas connus avant plusieurs jours. Le drame est survenu mardi vers 20h30, heure locale (19h30 GMT). Le car, un véhicule en service depuis quatre ans et demi et régulièrement contrôlé, s’est embrasé „pour des raisons non encore élucidées“, alors qu’il transportait 32 passagers en plus du chauffeur.
 Vers 20h30, „un passager est allé aux toilettes, puis en est revenu“, a raconté le directeur de la police de Hanovre, Uwe Binias. „Immédiatement après, une témoin a vu et senti un dégagement de fumée. Nous pensons qu’elle a ouvert la porte des toilettes, situées au milieu du bus, et qu’ensuite, pour des raisons encore non élucidées, il y a eu une flamme violente, une propagation explosive du feu“.
Le chauffeur, âgé de 51 ans, a très rapidement arrêté le véhicule sur la bande d’arrêt d’urgence de l’autoroute. Il a alors pu descendre à temps du car, avec 12 passagers. Les autres voyageurs sont morts dans l’habitacle en feu, a précisé M. Binias.
Parmi les 13 survivants, âgés de 46 à 79 ans, trois ont été hospitalisés avec de graves brûlures, et leur pronostic vital est réservé. Les autres ont été plus légèrement blessés.
L’hypothèse, avancée dans les heures ayant suivi le drame, d’un l’incendie dû à un mégot mal éteint abandonné dans les toilettes par un fumeur imprudent, n’est qu’une „spéculation“, a indiqué mercredi un porte-parole de la police. Cette thèse peut même être „quasiment exclue“, selon les pompiers, qui soulignent qu’au moment de l’accident, le car n’avait parcouru que 1,5 km depuis la dernière „pause cigarette“ du groupe. Le mégot n’aurait donc pas eu le temps, sur un courte distance, de provoquer un incendie d’une telle ampleur. Les passagers, des personnes âgées résidant à Hanovre ou dans sa région, étaient partis tôt mardi matin pour une excursion d’une journée dans une ferme-auberge à Haltern, à environ 230 km au sud-ouest. Au total, 39 participants s’étaient inscrits, mais seuls 32 avaient effectivement pris part au voyage.
La police ne disposait pas mercredi d’une liste des voyageurs car certains participants avaient inscrit trois ou quatre amis en même temps, sans donner leurs noms. Au total, plus de 300 secouristes, policiers, pompiers et psychologues, ont été déployés mardi soir sur les lieux du drame, le plus grave impliquant un car depuis 16 ans en Allemagne. Le 6 septembre 1992, 21 personnes, surtout des retraités, avaient trouvé la mort près de Donaueschingen en Forêt-Noire, dans la collision entre un car et un camion.
Plus récemment, le 18 juin 2007, treize personnes avaient été tuées et une trentaine blessées sur une autoroute près de Magdebourg (ex-RDA), lorsqu’un autocar était tombé dans un fossé et s’était retourné.