France/Meurtre de Valentin: la maison des parents perquisitionnée

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La maison des parents de Valentin, retrouvé mort poignardé à Lagnieu (Ain) lundi soir, a été perquisitionnée mercredi par les gendarmes, même si pour l'instant aucune charge particulière ne pèse ni sur le père ni sur la mère du garçon de 11 ans, selon les enquêteurs.

La maison des parents de Valentin, retrouvé mort poignardé à Lagnieu (Ain) lundi soir, a été perquisitionnée mercredi par les gendarmes, même si pour l’instant aucune charge particulière ne pèse ni sur le père ni sur la mère du garçon de 11 ans, selon les enquêteurs. Mercredi en fin d’après-midi, les gendarmes ont procédé à une perquisition au domicile des parents de Valentin à Porcieu-Amblagnieu (Isère). Ils ont fait venir une dépanneuse pour emporter la Peugeot 406 bleu foncé appartenant au père, selon des voisins, dont les portes et le coffre avaient été scellés. Un peu plus tard, une autre dépanneuse est venue prendre la Ford Puma gris clair, elle aussi portes et coffre scellés, que les mêmes voisins ont assuré être celle de la mère. De source judiciaire, on assurait néanmoins qu'“aucune suspicion particulière“ ne pesait sur les parents et que la perquisition avait pour but de vérifier „si Valentin n’avait pas laissé un document pouvant éclairer les événements“ de lundi soir. Cette même source a souligné que „toutes les pistes sont exploitées“ et que rien, pour le moment, ne permettait de dire que Valentin connaissait son meurtrier.
De source proche de l’enquête, on expliquait que „les parents ont été entendus comme simple témoin dans l’après-midi, pour des vérifications sur les emplois du temps. Mais il n’y a pas de piste particulière les concernant“. Le père était présent à la perquisition, mais il n’a pas été ramené à la gendarmerie après celle-ci, a-t-on ajouté. D’autres sources ont précisé que les deux fils de l’homme qui hébergeait Valentin pendant quelques jours à Lagnieu, avaient eux aussi été entendus sur le déroulement de la soirée de lundi. Mais personne n’a été placé en garde à vue pour le moment, ajoutait-on de source judiciaire. Les gendarmes mobilisés pour résoudre cet infanticide attendaient également avec impatience les résultats des analyses concernant les traces de sang retrouvées mardi à Lagnieu et attendus, selon le parquet, pour jeudi. Ces traces, souvent à peine visibles, s’étendaient — sur la devanture d’une pharmacie, devant un bar, sur une gouttière ou sur le trottoir — sur plus d’un kilomètre et demi. Toute la zone avait été bouclée mardi après-midi par les gendarmes afin que des prélèvements soient effectués. Les résultats de ces analyses pourraient donner des précisions importantes sur le déroulement du meurtre, voire permettre l’identification du meurtrier. „Soit il s’agit du sang de l’enfant, et on peut penser qu’il a été d’abord blessé ailleurs dans la ville, et qu’il est allé jusqu’à l’endroit où on l’a trouvé. Soit il s’agit du sang du meurtrier qui a été blessé pendant l’agression, et qui a laissé une trace en quittant la scène de crime“, expliquait-on de source proche de l’enquête. Les moyens importants déployés — une cinquantaine de gendarmes, dont 14 de la section de recherche de Lyon et 4 techniciens en identification criminelle — ont permis d’accélérer dès mercredi l’enquête. „On a changé de cadre juridique avec l’autopsie, puisqu’on est passé d’une enquête en recherche des causes de la mort, qui ne permet que peu de choses, notamment ni garde à vue, ni perquisition, à une enquête en flagrance dans le cadre d’un homicide, pour laquelle on dispose de moyens bien plus importants“, expliquait un enquêteur.