Cinq des six incidents récents ont été provoqués par des fers à béton posés sur des caténaires, les fils d’alimentation électrique qui surplombent la voie, de sorte que le président de la SNCF, Guillaume Pepy, interrogé sur l’hypothèse d’un sabotage organisé, a déclaré : „Nous nous posons la question“. La SNCF a indiqué n’avoir pas reçu de revendication de ces actes. Samedi, le trafic de quelque 160 TGV, Thalys et Eurostar a été perturbé jusqu’en milieu d’après midi. De 23H30 samedi à 4H00 dimanche, des équipes techniques ont réparé les caténaires sur la ligne Paris-Lille au kilomètre 40 et sur la ligne Lille-Paris au kilomètre 28. La situation était revenue à la normale dimanche matin, a indiqué la SNCF. Le premier TGV Paris-Lille est ainsi parti sans problème à 7h59 dimanche. Dans la nuit de vendredi à samedi, des tiges de fer à béton ayant été fixées sur des caténaires, dans l’Oise, l’Yonne et la Seine-et-Marne, les lignes à grande vitesse (LGV) Nord, Est et Sud-Est avaient été affectées après que ces fers eurent été percutées à 170 km/h par les trains-balais. Ceux-ci vérifient quotidiennement à 05H00 la sécurité des voies avant l’ouverture au trafic commercial. Selon un spécialiste de l’entretien des caténaires parlant sous le couvert de l’anonymat, ces actes de sabotage sont faciles à organiser pour des gens connaissant bien la SNCF et Réseau ferré de France. „Le travail d’entretien sur les caténaires s’effectue la nuit sur les lignes à grande vitesse (LGV), le courant est coupé pendant nos interventions, il suffit de savoir quand a lieu une intervention pour prendre une échelle et installer le fer à béton et repartir“, a expliqué ce spécialiste à l’AFP. „On peut aussi utiliser nos perches isolantes qui mesurent environ sept mètre pour faire la même opération, pratiquée quotidiennement par des agents et qui demande très peu de temps“, a-t-il précisé, observant qu’il y a des travaux toutes les nuits sur les lignes LGV. „Lorsqu’une caténaire rompt soudainement, cela fait des dégâts sur 300 à 400 mètres“, a-t-il expliqué. Les enquêtes en cours sont menées „sous la „responsabilité directe“ du directeur général de la gendarmerie nationale, selon le souhait de la ministre de l’Intérieur, Michèle Alliot-Marie. Les sections de recherches de Paris, Amiens et Dijon sont saisies, avec l’aide des services techniques de recherche judiciaire et de documentation (STRJD) et l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN). S’agissant de la prévention, police et gendarmerie ont reçu une circulaire leur demandant de contacter les directions de la SNCF qui leur signaleront „les points sensible“ du réseau ferré. Interrogée sur l’hypothèse d’un sabotage concerté, un porte-parole du Sirpa a indiqué que „les constatations effectuées par les gendarmes n’ont pas permis pour le moment de confirmer ni cette hypothèse, ni une autre“ ajoutant que la „gendarmerie n’entendait pas s’exprimer durant le déroulement de l’enquête“. La situation samedi avait été aggravée dans la matinée par la découverte du corps d’un homme déchiqueté sur l’axe Paris-Lille, entre Pierrefitte (Seine-Saint-Denis) et Garges-Lès-Gonesse (Val-d’Oise). Le commissariat de Garges-Lès-Gonnesse a indiqué dimanche n’avoir toujours pas identifié cette personne, n’étant pas en mesure de confirmer l’hypothèse d’un suicide ou toute autre hypothèse.
De Maart
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