Entropa: les toilettes représentant la Bulgarie cachées par un drap noir

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Un drap noir cache désormais les toilettes à la turque représentant symboliquement la Bulgarie dans la sculpture à thème controversée \"Entropa\" installée dans un bâtiment officiel de l'Union européenne à Bruxelles, ont constaté mardi des journalistes l'AFP.

Cette opération camouflage, destinée visiblement à calmer l’indignation du gouvernement bulgare, a été menée discrètement dans la nuit de lundi à mardi dans l’atrium du Conseil des ministres de l’UE. Chaque présidence de l’Union européenne a pour coutume de décorer l’endroit à son idée.
Les Tchèques avaient donc commandé Entropa, un puzzle géant de l’Europe dont chacun des 27 modules nationaux devait être réalisé par un artiste du pays concerné.
Mais Entropa a été conçue entièrement par une petite équipe réunie par le plasticien tchèque David Cerny qui voulait „savoir si l’Europe pouvait rire d’elle-même“, selon ses propres termes. La Bulgarie avait protesté officiellement et demandé le retrait de son module dès l’installation d’Entropa la semaine dernière dans le bâtiment officiel.
Le président tchèque, l’eurosceptique Vaclav Klaus, a critiqué le „message équivoque et insultant“ délivré par Entropa, et appelé son gouvernement à „publiquement désavouer cette affaire malheureuse“, dans une lettre publiée lundi sur le site internet du magazine Euro.
 Lors de l’inauguration d’Entropa jeudi, le vice-Premier ministre tchèque, Alexandr Vondra, avait présenté ses excuses aux pays qui avaient „pu se sentir offensés“, mais décidé de laisser Entropa en place comme prévu jusque fin juin, au nom de la liberté d’expression.
Outre la Bulgarie, la Slovaquie avait protesté officiellement pour sa représentation comme un saucisson lié par une ficelle aux couleurs de sa voisine hongroise. Elle a toutefois accepté vendredi les excuses tchèques, indiquant qu’elle considérait „l’affaire close“. David Cerny, réputé pour ses créations absurdes et choquantes, a tout fait pour provoquer en jouant sur les stéréotypes associés à chaque pays. La France est couverte d’une banderole „en grève“, la Suède réduite à un emballage Ikéa, la Grande-Bretagne, réputée pour son euroscepticisme, carrément absente.