„L’Etat qui est le plus grand créancier, doit intervenir immédiatement. Le mécontentement des travailleurs risque de devenir incontrôlable“, a déclaré Vassil Yanatchkov, leader du syndicat de gauche KNSB. „Nous n’avons pas touché de salaire depuis deux mois. Nous nous endettons et ne payons pas nos factures de chauffage et d’électricité“, ont protesté des manifestants.
Les manifestants ont demandé au gouvernement d’accorder 40 millions de leva (20 millions d’euros) pour l’achat de matières premières qui permettrait de ne pas fermer de façon irréversible des équipements du complexe.
Quelques 5.000 personnes travaillent actuellement à Kremikovtsi qui faisait la gloire de l’amitié bulgaro-soviétique sous le régime communiste, traitant des minerais de fer importés de l’ex-URSS et employant alors 30.000 personnes.
Le complexe de métaux ferreux, le plus grand des Balkans, fournit actuellement 10% des exportations bulgares et appartient depuis 2005 à Pramod Mittal, frère cadet de l’entrepreneur indien Lakshmi Mittal.
Les deux fours sont graduellement arrêtés depuis lundi, ce qui bloque toute la production de Kremikovtsi. Il y a toujours „un certain intérêt de la part des investisseurs“ mais un accord n’est pas envisageable avant la mi-novembre, selon Tsvetan Bankov, l’administrateur provisoire du complexe.
Initialement Lakshmi Mittal avait proposé de prendre en charge les dettes de l’entreprise et d’y injecter entre 100 et 150 millions de dollars. D’autres investissements de 500 millions de dollars devaient suivre dans les cinq ans dont 120 millions de dollars pour des mesures écologiques. Et un autre candidat avait marqué son intérêt, l’entrepreneur ukrainien Konstantin Jevago, propriétaire de la société Vorskla Steel, qui fournissait des matières premières à Kremikovtsi.
Il a arrêté ses fournitures la semaine dernière après avoir abandonné ses projets de rachat du complexe.
De Maart
Sie müssen angemeldet sein um kommentieren zu können