Courte escale en France de Barack Obama, le temps de rencontrer Sarkozy

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Après avoir reçu un accueil triomphal à Berlin, le candidat démocrate à la Maison Blanche, Barack Obama, poursuivait vendredi sa tournée internationale par une brève visite en France, où il devait rencontrer le président Nicolas Sarkozy qui estime déjà être son \"copain\".

 Le sénateur de l’Illinois était attendu en début d’après-midi à l’aéroport du Bourget, près de Paris. Il devait rester quelques heures dans la capitale française avant de repartir pour Londres. La relation franco-américaine et l’alliance transatlantique devaient être au coeur de sa rencontre avec le président français, selon une porte-parole de M. Obama, Wendi Morigi. Une conférence de presse commune était prévue après l’entretien, mais aucune autre rencontre n’a été programmée. La discrétion de l’escale parisienne contraste avec le séjour berlinois, où M. Obama a prononcé un grand discours devant quelque 200.000 personnes enthousiastes, appelant à abattre les murs entre races et religions pour relever les défis de la planète. „Comprenant que son extrême popularité en France pourrait le desservir auprès d’une partie de l’électorat centriste américain, Obama a refusé toute occasion de bain de foule à Paris“, explique le journal Le Figaro (droite). Barack Obama „ne peut pas rendre à la France aujourd’hui l’amour qu’elle lui porte“, estime François Durpaire, co-auteur de „L’Amérique de Barack Obama“, parce que „cela serait encore mal perçu dans le middle-west“ américain. Les relations franco-américaines, très tendues au moment de la guerre en Irak en 2003, se sont pourtant largement améliorées depuis l’élection en 2007 de Nicolas Sarkozy, „ami“ proclamé des Etats-Unis. „Obama? C’est mon copain“, a assuré M. Sarkozy dans des propos rapportés vendredi par Le Figaro. Les deux hommes se sont déjà vus en 2006 à Washington, avant l’élection de M. Sarkozy. Le président français avait reçu à Paris le 21 mars le candidat républicain John McCain. Comme dans beaucoup d’autres pays d’Europe, l'“Obamania“, comme le titrait à la Une vendredi le quotidien de gauche Libération, s’est emparée de la France, où un comité de soutien regroupe des personnalités comme la créatrice de mode Sonia Rykiel ou le philosophe Bernard Henri-Lévy, ainsi que des politiques de tous bords. Selon un sondage publié en juin par le journal britannique Daily Telegraph, 52% des Européens -65% dans le cas des Français- voteraient en faveur du sénateur de l’Illinois, contre 15% pour John McCain. La tournée de Barack Obama vise à conforter son image internationale et renforcer ses relations avec des partenaires-clé des Etats-Unis au Moyen-Orient et en Europe. Barack Obama devait repartir vendredi dès le début de la soirée pour Londres, où il devait rencontrer le Premier ministre Gordon Brown et son prédécesseur Tony Blair, dernière étape d’une tournée internationale jusque-là considérée comme un sans-faute par les commentateurs.