Centre Pompidou-Metz: „Un élément de réponse aux restructurations“

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Nicolas Sarkozy a inauguré mardi le nouveau centre de Pompidou de Metz, un musée qui repésente selon lui l'enjeu d'une "nouvelle renaissance pour la Lorraine" en même temps qu'un "acte culturel fort".

Le chef de l’Etat, qui était accompagné de Frédéric Mitterrand et de plusieurs de ses prédécesseurs au ministère de la Culture, s’est réjoui que la France trouve en pleine crise les moyens de financer des investissements de cette importance.

„Ce musée est un acte culturel fort en même temps qu’un élément d’une politique stratégique de développement économique“, a-t-il dit.“La France croit en l’art et la France croit qu’investir dans un musée aussi extraordinaire que celui-ci, c’est aussi important que d’aller investir dans une université, dans un laboratoire, dans les nanotechnologies“, a-t-il indiqué. „Il s’agit de comprendre que dans cet écrin extraordinaire (…) on va pouvoir à partir d’ici organiser la renaissance de Metz, la renaissance de la Lorraine“, a-t-il ajouté.

Décentralisation

Premier exemple de décentralisation d’une grande institution culturelle parisienne, le centre Pompidou de Metz se prévaut de 5.000 m2 d’espaces d’exposition, sur une surface totale de 10.700 m2, pour accueillir des oeuvres venues des collections de son grand frère parisien. Il espère accueillir 200.000 visiteurs par an à partir de 2011.

L’investissement de 69,3 millions d’euros a été pour l’essentiel pris en charge par la communauté d’agglomération, Metz Métropole, et les collectivités territoriales.

Nicolas Sarkozy a parcouru au pas de charge, en à peine 20 minutes, la première exposition de l’établissement, s’arrêtant brièvement devant quelques unes des oeuvres emblématiques parmi les 800 venues de Paris : „Femme à la tête rouge“ de Picasso, La tristesse du roi“ d’Henri Matisse, ou un grand tryptique Bleu I, Bleu II, Bleu III, du catalan Joan Miro.
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Il a pris le temps de rencontrer un groupe d’artistes avant de dévoiler une plaque dans le hall d’entrée de ce musée baptisé localement le chapeau chinois, ou la maison des Schtroumpfs pour son style particulier. Pour le chef de l’Etat, il constitue un élément de réponse aux restructurations qui ont frappé la Lorraine au cours des dernières décennies, de la sidérurgie au textile en passant par les mines jusqu’à, plus récemment, ses installations militaires.

1.500 emplois publics

„J’ai pris des décisions qui ont pu faire souffrir la Lorraine“, a-t-il dit en évoquant plus particulièrement Metz et sa région, qui vont perdre un régiment du génie, un régiment médical et une base aérienne, soit plus de 6.000 emplois. En échange, il a promis que l’Etat respecterait ses engagements de financement pour les infrastructures. Les travaux de la seconde phase de la LGV est ne souffriront ainsi d'“aucune restriction de crédits“. Il s’est engagé de même sur la réalisation de l’élargissement de l’autoroute A31 „qui permettra à la Lorraine de rester l’axe de passage le plus naturel et le plus court entre Rotterdam et la Méditerranée“ et a apporté son soutien à la mise en place d’un débat public sur une nouvelle liaison fluviale entre les bassins de la Moselle et de la Saône.

Il a confirmé enfin l’installation à Metz de 1.500 emplois publics, dont la moitié au titre d’un nouveau „pôle statistique“, à savoir le déménagement d’une partie des services de l’Insee venue de la région parisienne.

Reuters