Bachelot demande une enquête sur le décès d’un patient ce week-end

Jetzt weiterlesen! !

Für 0,59 € können Sie diesen Artikel erwerben.

Sie sind bereits Kunde?

La ministre de la Santé Roselyne Bachelot a annoncé lundi avoir demandé une enquête sur le décès d'un homme qui n'avait pas pu être conduit dans un service de réanimation adapté pendant plusieurs heures après un malaise cardiaque survenu samedi soir à Massy (Essonne).

Mme Bachelot „s’exprimera dans le courant de la journée, dès que les premiers éléments sur cette affaire lui auront été communiqués“, a ajouté le ministère dans un communiqué. Selon des sources concordantes interrogées dimanche par l’AFP, un homme, victime samedi soir d’un malaise cardiaque à Massy, n’a pu être accueilli pendant six heures, faute de place, dans un service de réanimation hospitalier et est décédé alors qu’il allait enfin y être admis. Mme Bachelot souhaite „que toute la lumière soit faite sur les circonstances“ du décès, demandant notamment „que soit reconstitué le parcours du patient depuis sa prise en charge par le Samu jusqu’à son décès“. Elle „rendra publique les conclusions de cette enquête dès qu’elle sera fournie“. L’équipe du Samu qui a pris en charge ce patient vers minuit aurait cherché en vain pour lui auprès de 27 hôpitaux d’Ile-de-France une place dans un service de réanimation qui pourrait lui faire une coronarographie, a déclaré dimanche à l’AFP un praticien du Samu de l’Essonne. Une place ne se serait libérée que vers 6H00 dimanche à l’hôpital Lariboisière, à Paris, mais le patient est décédé au moment où il arrivait dans cet établissement, en provenance des urgences de l’hôpital de Longjumeau, selon cette même source.
Ces faits ont été révélés par le syndicat d’urgentistes Amuf, qui met en cause les fermetures de lits de réanimation en cette période de fin d’année et plus largement le manque de moyens des urgences. L’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) affirme quant à elle que „dimanche à 16H00, comme la veille à la même heure, cinq places de réanimation étaient disponibles en Ile-de-France“. Mme Bachelot a „demandé un état des lieux précis du nombre de lits de réanimation disponibles en Ile-de-France cette nuit-là“, a indiqué le ministère.