Accident d’avion turc : 63 personnes encore hospitalisées jeudi

 „Neuf personnes sont mortes, 121 ont été traitées médicalement dans treize hôpitaux et 63 sont encore à l’hôpital, dont six dans un état critique“, a déclaré M. Weterings, maire de la commune où est situé l’aéroport de Schiphol-Amsterdam, lors d’une conférence de presse. Six personnes décédées et quatre des blessés les plus graves n’avaient pas encore été identifiés jeudi midi, a souligné M. Weterings. Trois Turcs, membres de l’équipage, sont morts et ont été identifiés. A bord du Boeing 737-800 de l’appareil de la Turkish Airlines se trouvaient 53 Néerlandais, 51 Turcs, sept Américains, trois Britanniques, un Allemand, un Bulgare, un Finnois, un Italien et un Taïwanais, selon M. Weterings. Les nationalités de quinze personnes restent à établir formellement. „Les identifications sont longues car elles sont menées avec soin par la cellule d’identification des victimes dans le respect des standards internationaux“, a expliqué Theo Weterings. „Il y a des différences entre la liste des personnes qui avaient réservé une place sur le vol et celle des personnes qui sont effectivement montées dans l’avion“, a-t-il précisé. Les familles sont „impliquées autant que possible“ pour identifier les victimes, aucune communication n’ayant encore été établie avec certains blessés graves, selon M. Weterings. „Après le crash, j’ai perdu connaissance puis je me suis réveillé dans le champ“ où l’avion s’était écrasé, a raconté à l‘AFP un rescapé venu récupérer ses bagages à Schiphol. „Je ne comprenais pas ce qui se passait, c’était confus“, a ajouté Mustafa Mermer, légèrement blessé à l’épaule. Les bagages des passagers ne leur seront restitués qu’en fin d’enquête. Les boîtes noires de l’avion de la Turkish Airlines étaient analysées jeudi par le Bureau d’enquêtes et analyses (BEA) à Paris, rattaché au secrétariat d’Etat français aux Transports. Leur exploitation devrait „permettre de reconstituer ce qui s’est passé, notamment les derniers moment du vol“, a indiqué à l‘AFP Sandra Groenendal, porte-parole du Bureau d’enquête pour la sécurité, chargé d’enquêter sur les lieux de catastrophe aux Pays-Bas. Une réunion sera organisée samedi avec les habitants de Haarlemmermeer. „Ils sont inquiets pour leur sécurité“, notamment en raison de „la proximité des pistes“ de l’aéroport, a indiqué Theo Weterings. „Dans un stade ultérieur, une rencontre sera organisée pour les victimes, les familles et les proches“, a-t-il ajouté. „Une morgue a été aménagée à l’aéroport et nous réfléchirons avec les familles à la manière de rendre un hommage commun“ aux victimes de l’accident.